Mes relations finissent toujours mal, comment faire ?

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Mes relations finissent toujours mal, comment faire ?

Date de publication : 18/01/2025

Vous avez l’impression que vos relations – qu’elles soient amoureuses, familiales, amicales ou professionnelles – se terminent toujours de la même manière ? Vous vous sentez incompris, trahi ou déçu ? Vous vous dites que vous n’arriverez jamais à avoir une vraie relation qui dure ?
Cette répétition de scénarios douloureux suscite frustration et découragement.
Vous vous demandez si vous êtes condamné à enchaîner les échecs relationnels (amicaux ou amoureux). Ces difficultés relationnelles provoquent un grand sentiment de solitude ou d’injustice.

Les problèmes relationnels, tant au niveau professionnel que familial ou amical, sont parmi les stresseurs les plus importants.
Ils vous amènent parfois à pointer du doigt les comportements de l’autre : « Si seulement il/elle agissait différemment… » ou « Je tombe toujours sur des gens qui me blessent ».
Pourtant, il est possible qu’en restant focalisé sur l’extérieur, vous passiez à côté d’une vérité essentielle : ce que vous percevez chez l’autre est souvent le reflet d’éléments en vous-même, conscients ou non. Ce constat, qui peut paraître déroutant, est la clé pour comprendre (et transformer) vos schémas répétitifs et vos blocages émotionnels.

Dans cet article, nous allons décrypter pourquoi la façon dont vous percevez l’autre en dit plus sur vous que sur l’autre, comment la « théorie du miroir » éclaire ce phénomène, et quels outils permettent de sortir de ces cercles vicieux, que ce soit en amour, en amitié, en famille ou au travail. Enfin, nous aborderons comment un accompagnement thérapeutique peut vous aider à dénouer ces mécanismes.
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Pourquoi mes relations finissent-elles toujours mal ?

Nombreuses sont les personnes qui, après quelques semaines, mois ou années, voient leurs relations (amoureuses, amicales, familiales ou professionnelles) se dégrader et se terminer dans un climat d’incompréhension ou de ressentiment.
Pour mieux comprendre cette récurrence, il est utile d’identifier trois facteurs centraux : les schémas relationnels ancrés, le manque de remise en question et les mécanismes de protection.

  • Des schémas relationnels ancrés : Dans notre enfance et au fil de nos expériences de vie, nous développons des croyances inconscientes sur nous-mêmes, sur les autres et sur la façon dont les relations devraient fonctionner.
  • Un manque de remise en question : Il est plus « simple » d’accuser l’autre plutôt que d’explorer sa propre responsabilité. Or, tant que nous ne prenons pas en compte notre part de contribution, la dynamique négative persiste.
  • Des mécanismes de protection : Pour éviter la souffrance, on peut adopter des comportements d’évitement, de dépendance ou d’autosabotage qui finissent par causer les ruptures ou l’échec d’une relation.

Ce qui finit par « casser » la relation n’est pas uniquement la faute de l’autre ni la nôtre dans l’absolu, mais la rencontre entre deux systèmes de croyances et de blessures. C’est en prenant conscience de nos propres schémas qu’on peut enfin briser le cycle.

Les schémas relationnels ancrés

Les « schémas relationnels » sont des modèles profondément enracinés dans notre psychisme, issus de notre histoire familiale, de nos premières relations et de nos expériences passées.
Origine :
Ces schémas se forment généralement dès l’enfance, lorsque nous observons et intégrons, souvent inconsciemment, la façon dont nos parents ou figures d’attachement interagissent entre eux et avec nous. Par exemple, si vous avez grandi dans un environnement conflictuel, vous pourriez anticiper (voire reproduire) ce type de dynamique dans vos relations.
Manifestations :
Les schémas relationnels se traduisent souvent par des croyances rigides (« Je ne suis pas assez bien », « Les autres finissent toujours par me trahir »), qui influencent notre manière de percevoir et d’interpréter les comportements de l’autre. Ainsi, la moindre contrariété peut être vécue comme un rejet ou un abandon, menant à des réactions émotionnelles intenses.
Conséquences :
Quand ces schémas agissent en arrière-plan sans être reconnus, nous avons tendance à reproduire des scénarios qui valident nos croyances initiales. D’où le sentiment que « tout se répète » et que nos relations finissent inévitablement par échouer.

Le manque de remise en question

Lorsqu’une relation se solde par un échec ou une situation douloureuse, la tentation est grande de pointer du doigt l’autre : « C’est lui/elle qui n’a pas compris, pas respecté mes besoins », « Je tombe toujours sur des gens compliqués », etc.
Éclairage :
Même si l’autre a indéniablement sa part de responsabilité, se positionner uniquement en victime empêche de considérer notre propre contribution aux problèmes relationnels.
Biais cognitif :
Les psychologues parlent de « biais de confirmation » : nous avons tendance à retenir seulement les informations qui confirment notre vision des choses. En conséquence, nous risquons de passer à côté de notre propre comportement, de nos émotions réelles ou de nos attentes irréalistes.
Processus d’apprentissage :
Faire une vraie remise en question implique d’identifier les schémas répétitifs, de questionner nos croyances sur les relations (« Je mérite d’être abandonné», « Les conflits sont dangereux », etc.) et de reconnaître que nous participons, d’une manière ou d’une autre, à la dynamique qui se met en place.

Les mécanismes de protection

Nous développons tous, à des degrés divers, des stratégies pour nous protéger de la souffrance émotionnelle : évitement (fuir un sujet sensible), dépendance affective (s’accrocher par peur de l’abandon), agressivité passive (se taire mais nourrir une rancune intérieure), etc.

Origine :
La plupart de ces mécanismes prennent racine dans une peur profonde (peur du rejet, peur de l’humiliation, peur de ne pas être à la hauteur) qui se cristallise dès l’enfance ou à la suite de traumatismes relationnels.
Paradoxe :
Bien qu’ils protègent sur le court terme (on évite la confrontation directe, on se sent temporairement rassuré·e), ces mécanismes finissent par éroder la relation. Par exemple, un comportement évitant peut décourager l’autre de communiquer, tandis qu’une dépendance affective peut l’étouffer.

Comment s’en libérer ?
Prendre conscience de ces mécanismes est la première étape. Ensuite, il s’agit d’apprendre à les remplacer par des modes d’interaction plus sains : exprimer ses émotions avec assertivité, reconnaître ses besoins, accepter des compromis, etc.

Lorsqu’on prend en compte l’ensemble de ces trois dimensions (schémas relationnels, remise en question et mécanismes de protection), on comprend mieux pourquoi certaines relations finissent systématiquement mal.

La bonne nouvelle ? En identifiant et en travaillant sur ces facteurs, il devient possible de briser les cercles vicieux et de s’engager dans des relations plus épanouissantes et durables.
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Est-ce moi ou l’autre qui pose problème ? Décrypter la part de chacun

Lorsque survient un conflit ou une tension dans une relation, la question qui vient souvent à l’esprit est : « Est-ce lui/elle qui pose problème, ou est-ce moi ? ». En réalité, la dynamique est rarement aussi simple. Chacun apporte dans la relation des éléments qui, combinés, peuvent générer incompréhensions ou frustrations.
Parmi ces éléments, on retrouve :

  • Des blessures émotionnelles (par exemple, la peur de l’abandon, le sentiment d’injustice, l’humiliation…)
  • Des stratégies de défense (évitement, agressivité passive, dépendance affective, etc.)
  • Des espoirs et attentes (besoin de reconnaissance, recherche d’autonomie, volonté de fonder une famille, etc.)

Cependant, il ne faut pas oublier que ces composantes s’inscrivent dans un cadre plus large : celui de nos schémas relationnels, de notre capacité à nous remettre en question et de la persistance de nos mécanismes de protection (tous trois décrits dans le paragraphe précédent).

Notre lecture du comportement de l’autre est teintée de nos propres schémas internes. Ainsi, nous pouvons surestimer une critique, voir un rejet là où il n’y a qu’une simple maladresse, ou reprocher à l’autre un trait de caractère qui, en réalité, reflète une facette de nous-mêmes que nous n’acceptons pas.

Blessures émotionnelles et stratégies de défense

Les blessures émotionnelles façonnent notre vécu relationnel à un niveau souvent inconscient. Par exemple, une personne marquée par un sentiment d’abandon depuis l’enfance peut réagir de manière disproportionnée à la moindre distance ou indisponibilité de l’autre. Elle développera alors des stratégies de défense comme l’hypervigilance (guetter le moindre signe de désengagement) ou, à l’inverse, l’évitement (quitter la relation avant de « se faire quitter »).

Lien avec les schémas relationnels : Ces blessures s’imbriquent dans des croyances ancrées, du type : « Je ne peux compter sur personne », « Je suis toujours abandonné», « L’autre finit toujours par me trahir ». La stratégie de défense qui en découle (fuir, attaquer, s’accrocher…) devient un automatisme dès qu’un signe extérieur semble confirmer le schéma initial.

Lien avec le manque de remise en question : Bien souvent, nous restons focalisés sur le comportement de l’autre sans réaliser que nos propres blessures alimentent ou amplifient les conflits. Reconnaître qu’un sentiment d’abandon ou de rejet est à l’origine de notre colère ou de notre souffrance constitue un premier pas pour rompre le cycle répétitif.

Lien avec les mécanismes de protection : Les stratégies de défense naissent de la volonté d’éviter la souffrance. Pourtant, comme mentionné précédemment, elles finissent paradoxalement par nuire à la relation : un comportement évitant peut, par exemple, conforter l’autre dans l’idée que « vous êtes inaccessible », créant un cercle vicieux d’incompréhension.

Espoirs et attentes

En parallèle des blessures et des mécanismes de défense, chacun nourrit des espoirs (par exemple, être soutenu dans des projets, fonder une famille, partager des passions) et des attentes (être écouté, recevoir de l’affection, etc.).

Dans quelles situations, nos espoirs peuvent nous jouer des tours ?

  • Fonctionnement du couple ou de l’amitié : Dans une relation amoureuse, les attentes mutuelles peuvent concerner la fréquence des contacts, la répartition des tâches, ou encore la vision de l’avenir. Dans une relation amicale, il peut s’agir du soutien moral, de la disponibilité ou de la loyauté.

  • Quand l’autre ne correspond pas à nos attentes : Si nos espoirs sont élevés (et parfois idéalistes), la moindre déception devient rapidement un « grain de sable » qui enraye la relation. Cette déception peut alors activer nos schémas relationnels et nos blessures (ex. : « Je savais que je ne pouvais pas lui faire confiance »).

  • L’importance de la communication : Pour éviter les malentendus, il est essentiel de clarifier ce que nous attendons de l’autre et de vérifier si cela est réaliste. Parfois, c’est le fait de ne jamais exprimer (ou d’exprimer confusément) nos besoins qui crée des incompréhensions durables.

Comment nos filtres internes influencent notre perception de l’autre

Un point crucial est souvent méconnu : nous interprétons le comportement de l’autre à travers les “lunettes” de nos propres schémas, blessures et attentes.


Prenons quelques exemples.
Filtre émotionnel : Une remarque banale peut être perçue comme une critique violente si nous nous sentons déjà en insécurité.

Biais de confirmation : Nous avons tendance à repérer chez l’autre tout ce qui vient valider nos croyances négatives (« Il/Elle ne m’écoute pas », « Il/Elle est égoïste »), tout en ignorant les gestes contraires (soutien, attention, etc.).

Projection : Parfois, ce qui nous énerve chez l’autre est justement ce que nous refusons de voir en nous. Si nous reprochons à un collègue d’être « rigide » ou « excessivement perfectionniste », il se peut que nous soyons nous-mêmes trop durs avec nous et que cette exigence nous insupporte inconsciemment.

En somme, « l’autre » n’est pas nécessairement le seul responsable lorsque la relation se délite. Chaque protagoniste apporte son bagage émotionnel, ses espoirs, ses croyances et ses stratégies de défense, qui, combinés, créent un climat plus ou moins favorable à l’épanouissement mutuel.
C’est cette prise de conscience partagée qui ouvre la voie vers des relations plus sereines et durables.
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Pourquoi suis-je autant touché par les défauts des autres ? 

La théorie du miroir, inspirée notamment des travaux de Jacques Lacan, part de l’idée que nous nous construisons et nous reconnaissons en partie à travers les « reflets » que nous renvoient les autres. Nous formons notre identité en nous reconnaissant d’abord dans l’image qu’un miroir (ou un autre, par exemple notre mère quand on est petit) nous renvoie.


Étendue au domaine relationnel, cette idée suggère que :
« Nous projetons sur l’autre des aspects de notre personnalité que nous aimons ou rejetons, comme devant un miroir. »

Par exemple, si vous êtes exaspéré par le perfectionnisme de votre conjoint, il est possible que vous soyez vous-même très exigeant envers vous, ou au contraire que vous ayez besoin de plus de rigueur dans votre vie.
De même, si vous admirez la générosité d'un ami, c'est peut-être parce que vous aspirez à développer cette qualité en vous.
Autrement dit, lorsque quelque chose nous dérange ou nous touche fortement chez l’autre, cela peut révéler un aspect de nous-mêmes que nous n’acceptons pas, ou bien une blessure encore à vif.
Pour mieux comprendre cette dynamique, il est utile de distinguer trois mécanismes : la projection directe, la projection inversée et la résonance d’une blessure.

La projection directe

Principe
Dans la projection directe, nous reprochons à l’autre un trait de caractère ou un comportement que nous possédons nous-mêmes, mais que nous ne reconnaissons pas.

Par exemple lorsque nous sommes irrités par l’égoïsme d’un ami ou la froideur d’un collègue, il se peut que nous projetions tout simplement notre propre égoïsme ou notre propre détachement que nous ne voulons pas reconnaître.
Autre exemple, vous accusez un ami d’être « trop égoïste », alors que vous-même, sans vous en rendre compte, avez tendance à privilégier vos besoins avant ceux des autres.

Pourquoi cela arrive ?
Souvent, nous rejetons des facettes de notre personnalité jugées « inacceptables » (égoïsme, jalousie, arrogance…), et nous les percevons alors avec une intensité exacerbée chez les autres. La partie de nous qui ne s’accepte pas va alors s’indigner de la voir reflétée chez l’autre.

La projection inversée

Principe
La projection inversée se produit lorsque l’autre nous renvoie à un déséquilibre inverse du nôtre. Autrement dit, ce qui nous agace chez l’autre est parfois l’extrême opposé d’une facette manquante en nous.

Par exemple lorsque vous trouvez votre collègue « trop exigeant ». En réalité, vous êtes peut-être vous-même peu sûr de vos compétences et vous auriez besoin de fixer des limites ou de développer plus de rigueur. Il se peut que vous-même soyez excessivement laxiste ou peu confiant. Sa « trop grande exigence » vous renvoie au fait que, vous, vous ne vous en imposez peut-être pas suffisamment.

Pourquoi cela arrive ?
Ce mécanisme met en évidence un déséquilibre : là où l’autre est extrême (exigence, autonomie, etc.), nous sommes peut-être à l’opposé (laxisme, dépendance), et nous souffrons de cette polarité. L’autre reflète alors une polarité contraire qui met en évidence un déséquilibre personnel.

Être touché parce qu’une blessure est réactivée

Principe : Ici, il ne s’agit ni d’un trait identique à ce que nous sommes (projection directe) ni d’un manque inverse (projection inversée), mais d’une blessure émotionnelle qui se réveille face au comportement de l’autre.

Par exemple lorsque vous êtes très contrarié lorsque votre partenaire ne répond pas immédiatement à vos messages. Il ne s’agit pas forcément d’un trait (égoïsme ou négligence) que vous lui reprochez, mais plutôt d’une peur de l’abandon ou d’un sentiment de rejet hérité de l’enfance qui se réactive.

Pourquoi cela arrive ? : Certaines blessures (rejet, abandon, trahison…) sont si douloureuses qu’elles se déclenchent dès qu’une situation nous rappelle, même vaguement, le souvenir initial. L’autre devient alors le « déclencheur », mais le problème se situe dans la fragilité émotionnelle persistante.

Comment faire la différence entre ces trois mécanismes ?

Vous pouvez pratiquer ce petit questionnement pour avoir des pistes :

  • Posez-vous la question : « Ce que je reproche à l’autre, est-ce un trait que j’ai tendance à exprimer ou à refouler à bien y réfléchir, sans en avoir une bonne opinion en fait  ? »
    Si oui, il s’agit probablement d’une projection directe.
  • Regardez la polarité : « Est-ce que ce comportement me dérange parce qu’il est à l’opposé de ce que je suis ou fais ? »
    Si vous êtes dans le cas d’un extrême inverse, il s’agit sûrement d’une projection inversée.
  • Observez vos émotions profondes : « Ce qui me blesse dans la situation, est-ce que ça réveille une vieille souffrance (peur d’être abandonné, humilié, etc.) ? »
    Si vous percevez surtout la douleur d’une blessure émotionnelle, c’est probablement une résonance liée à votre passé, plutôt qu’une projection de trait de caractère.

En pratiquant ce questionnement, vous pouvez mieux comprendre pourquoi certaines personnes ou certains comportements vous atteignent plus que d’autres.

Au final, la théorie du miroir invite à accueillir les situations relationnelles comme de précieux indices pour explorer nos propres facettes et pour guérir les blessures qui n’ont pas encore été pleinement reconnues.


Bien sûr, il ne s'agit pas de réduire toutes nos relations à une simple projection de notre personnalité. Nos liens sont aussi façonnés par une multitude d'autres facteurs (histoire familiale, culture, valeurs...).
Mais prendre conscience de cette dimension "miroir" peut nous aider à mieux nous comprendre et à travailler sur nous-mêmes pour améliorer nos relations.
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Pourquoi je tombe toujours sur le même type de personnes ? Et comment s'en servir ?

Tous les éléments vus au-dessus (traits de caractère, carences affectives vécues dans l'enfance, traumatismes non résolus, croyances limitantes sur l'amour ou l'attachement, blessures …) influencent notre manière d'entrer en lien et peuvent nous amener à répéter sans cesse les mêmes schémas relationnels.
C'est ainsi qu'une personne ayant souffert d'un manque d'affection dans l'enfance pourra inconsciemment rechercher des partenaires distants ou indisponibles émotionnellement. De même, quelqu'un ayant connu des relations abusives par le passé aura tendance à retrouver ce type de dynamique dans ses relations présentes, comme par attraction inconsciente du familier.

Quelques types de relations pouvons-nous tous analyser pour comprendre et changer ?

Les relations familiales
Dans la famille, les rôles sont bien ancrés : l’enfant timide, le grand frère protecteur, le parent exigeant, etc. La théorie du miroir peut s’y révéler particulièrement utile, car ce sont souvent dans ces sphères intimes que s’activent nos plus anciennes blessures.
Exemple : Si vous reprochez à votre mère de toujours vous infantiliser, interrogez-vous : en quoi est-ce que je ne prends pas ma pleine autonomie ? Est-ce que je perpétue moi-même certains comportements qui entretiennent ce rapport parent-enfant ?

Les relations amicales
Les amitiés reposent sur le partage et la confiance. Toutefois, il arrive qu’elles se brisent lorsque l’un juge le comportement de l’autre (ex. : « Il/Elle est trop narcissique », « Il/Elle n’écoute jamais »). En miroir, ces critiques peuvent indiquer :
Soit un trait similaire (vous avez aussi tendance à vous mettre en avant, mais ne l’admettez pas).
Soit un manque (vous ne savez pas vous exprimer, et l’ami bavard vous renvoie à votre difficulté de prendre la parole).

Et pourquoi nos relations amoureuses se répètent-elles toujours sur le même schéma ?

Quelques pistes ...
Les schémas émotionnels inconscients

En amour, nous sommes particulièrement vulnérables, car nous engageons notre intimité, nos désirs et nos attentes profondes.

Les schémas émotionnels inconscients (par exemple, une peur panique de l’abandon) peuvent nous faire entrer dans une dynamique de jalousie ou de dépendance affective. De l’extérieur, on aura beau pointer du doigt le partenaire « trop collant » ou « trop distant », la véritable question est : « Qu’est-ce que je rejoue inconsciemment dans cette relation ? »

L’effet miroir dans le couple
► Deux blessures similaires

Parfois, deux partenaires se retrouvent parce qu’ils portent la même blessure (ex. : carence affective). Tant qu’ils n’en ont pas conscience, ces blessures peuvent renforcer leur union au début, puis la fragiliser ensuite.

► Des complémentarités trompeuses

D’autres fois, on est attiré par celui ou celle qui semble incarner ce qu’on n’ose pas exprimer (par ex. : une personne timide attirée par un extraverti).
Avec le temps, ce qui était fascinant au départ devient irritant, car cela renvoie à notre propre manque ou à une frustration (par ex. : « Pourquoi lui/elle arrive à s’affirmer si facilement, et pas moi ? »).

Pourquoi je retrouve les mêmes conflits au travail, en dehors de la maison ?

Mes problèmes de famille me suivent-ils aussi au travail ? 
Et si l’enjeu, au travail, était aussi lié à mes blessures personnelles ?
Le monde professionnel est un terreau fertile pour observer la théorie du miroir. Conflits avec un collègue, tension avec un manager, sentiment d’être exploité ou ignoré… Bien souvent, ces problématiques relationnelles reflètent :
Des schémas de reconnaissance : avez-vous besoin d’être constamment validé par votre hiérarchie ? Ressentez-vous du mépris parce que vous manquez vous-même de confiance en vos compétences ?
Des projections d’exigence : si vous considérez votre supérieur trop exigeant, interrogez-vous sur votre propre perfectionnisme ou vos attentes démesurées vis-à-vis de vous-même.
Analyser ces situations au prisme du miroir peut vous aider à régler non seulement des problèmes de communication, mais aussi à travailler sur des blessures plus anciennes (rejet, humilier, manque de reconnaissance…).
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Que faire quand je reconnais mes blessures dans les comportements de l’autre ?

Il est crucial de comprendre que nos blessures émotionnelles (abandon, trahison, rejet, humiliation, etc.) ne se guérissent pas en niant leur existence ou en fuyant les situations qui les réveillent. Au contraire, la vie tend à remettre sur notre chemin des personnes ou contextes qui viennent « titiller » ces blessures, précisément pour que nous en prenions enfin conscience et les soignions.


Nos blessures agissent comme des aimants relationnels, nous poussant à revivre ce que nous connaissons déjà, même si c'est douloureux. Prendre conscience de ses schémas est un premier pas essentiel pour s'en libérer et construire des relations plus saines. Cela permet aussi de réaliser que les difficultés rencontrées ne sont pas une fatalité, mais le fruit d'un fonctionnement psychique sur lequel il est possible d'agir.

Comment utiliser mes relations comme un outil de connaissance de soi ? Décrypter ses schémas pour évoluer
Dès lors que l'on comprend que nos relations en disent long sur notre monde intérieur, elles deviennent un formidable outil d'introspection et de développement personnel. Chaque rencontre, chaque conflit, chaque déception amène son lot d'informations précieuses sur nous-mêmes.
Concrètement, comment procéder ?
Voici quelques pistes:

  • Observer avec recul vos réactions face à l'autre : qu'est-ce qui vous attire chez lui ? qu'est-ce qui vous irrite ? en quoi cela résonne-t-il avec votre propre personnalité ?
  • Identifier les schémas relationnels récurrents : avez-vous tendance à vous retrouver toujours dans le même type de dynamique (dépendance affective, conflit, rejet...) ? Si oui, quel besoin ou quelle blessure cela révèle-t-il chez vous ?
  • Analyser vos attentes et projections : qu'est-ce que vous attendez de l'autre ? en quoi est-ce réaliste ? n'êtes-vous pas en train de lui prêter des intentions ou des traits qui vous appartiennent ?
  • Ecouter votre ressenti émotionnel et corporel : vos relations sont une mine d'informations sur vos zones de confort et d'inconfort, vos limites, vos besoins affectifs ... Soyez attentif aux signaux envoyés par vos émotions et vos sensations physiques.

Bien sûr, cette démarche d'auto-analyse n'est pas toujours facile à mener seul(e). Les blessures et mécanismes en jeu sont souvent inconscients, difficiles à percevoir sans aide extérieure.
C'est là que l'accompagnement psychothérapeutique prend tout son sens.
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Comment un accompagnement professionnel peut-il m’aider ?

Prendre conscience que « ce que je vois chez l’autre en dit plus sur moi » est un tournant majeur pour désamorcer les conflits et sortir des scénarios répétitifs.


Cependant, ce travail de déconstruction peut s’avérer complexe et parfois déroutant.
Faire appel à un psychothérapeute formé à la détection des schémas émotionnels et à la théorie du miroir vous permet :

  • d’accélérer le processus : en allant directement aux racines du schéma plutôt que de rester à la surface.
  • de bénéficier d’un regard extérieur neutre : le thérapeute apporte des éclairages que vous ne pouvez pas toujours voir seul. Le thérapeute agit comme un "miroir du miroir", aidant à prendre du recul sur nos fonctionnements relationnels et à en comprendre les racines.
  • d’expérimenter de nouvelles manières de réagir : par des exercices concrets et des mises en situation sécurisées, vous apprenez à vous réinventer dans la relation.

En explorant votre histoire personnelle, vos représentations inconscientes de l'amour et de l'attachement, il devient possible de dénouer progressivement les schémas dysfonctionnels. La thérapie offre un espace sécurisant pour revisiter les blessures du passé, exprimer les émotions refoulées et développer de nouvelles compétences relationnelles. Parmi les différentes approches existantes, la thérapie de la cohérence développée par Bruce Eckert s'avère particulièrement pertinente pour travailler sur les problématiques relationnelles.

Si « mes relations finissent toujours mal », la solution réside rarement dans le fait de simplement « changer de partenaire », « changer de job » ou « éviter les gens toxiques ». Bien sûr, s’éloigner des relations vraiment nocives est parfois nécessaire, mais il est tout aussi crucial de se demander : « Qu’est-ce que cette situation réveille en moi ? Qu’ai-je à en apprendre ? »
En accueillant l’idée que l’autre est un miroir, vous prenez la responsabilité de votre part émotionnelle : vos blessures, vos peurs, vos désirs inavoués et vos projections. Cette démarche, exigeante mais libératrice, ouvre la voie à des relations fondées sur davantage de compréhension mutuelle et de respect.
Si vous ressentez le besoin d’être accompagné pour décrypter ces mécanismes, découvrir vos schémas inconscients et apprendre à guérir vos blocages émotionnels, je vous invite à prendre rendez-vous dans mon cabinet.

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Auteur : Karine BIAVA (2025)
Psychothérapie et Art-thérapie à Peymeinade 06 530


Si vous sentez que vous avez besoin d’aide et de conseils pour pouvoir commencer à décrypter ce que vos relations disent de vous et esquisser des pistes d'évolution, vous pouvez entreprendre des séances de thérapie pour solutionner durablement votre situation. Ensemble, grâce à la thérapie de la cohérence et à des méthodes psychothérapeutiques éprouvées, nous mettrons en lumière ces reflets qui vous pèsent aujourd’hui et avancerons vers des relations plus saines et plus épanouissantes.

N'hésitez pas à prendre rendez-vous (hypnose, PNL, IMO, EMDR - DMS, art-thérapie, thérapies émotionnelles, thérapie des schémas, thérapie de reprogrammation de la mémoire ou thérapie de la cohérence).

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