Quel bénéfice secondaire retirer d’un problème ?

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Quel bénéfice secondaire retirer d’un problème ?

Date de publication : 26/11/2022

Quel bénéfice ou avantage retirer de vos difficultés ?
Vous me direz : je vous certifie que je ne tire aucun bénéfice de ce problème, ce n’est qu’une souffrance ou qu’un problème qui m’handicape !
Alors cherchez bien ……

Le bénéfice d’un symptôme ou d’un problème psychologique désigne d’une façon générale toute satisfaction directe ou indirecte qu’un patient tire du symptôme ou du problème.
Peut-être qu'aucun bénéfice primaire n’apparait à vos yeux mais un ou des bénéfices secondaires, ... il y en a certainement.
Et dans la volonté de faire disparaitre ses symptômes, il y a toujours à prendre en compte les bénéfices qu’ils apportent car sinon un symptôme en cachera un autre !
En fait, avant de parler des bénéfices, voyons ce que sont les symptômes.

C’est quoi un symptôme ?

Et bien dans le contexte de la psychothérapie, il s'agit bien souvent de la raison ou des raisons qui amènent le patient à venir consulter le psychologue, le psychiatre ou le thérapeute en cabinet.

Les symptômes sont ce qui dérangent une personne et qu’elle voudrait stopper car leur manifestation est vécue comme pénible.

Par exemple : fumer, ressentir de l'anxiété, les problèmes de sommeil, le mal-être, les compulsions alimentaires, les addictions, les crises de paniques, la dépendance affective, etc...
Si vous voulez encore des exemples concrets pour savoir ce qui peut être une porte d'entrée pour travailler sur soi seul(e) ou accompagné(e) par un thérapeute vous pouvez lire ces différents articles ou tests : comportements d'autosabotage et le TEST, comportements répétitifs ou les blocages et le TEST, difficultés ou blocages émotionnels, ...
Toutes ces choses sont, dans la grande majorité des cas, des symptômes et ont donc, par définition, une cause !

Qu'est-ce qui peut causer ces symptômes ?

Les symptômes apparaissent chez quelqu'un car certains de ses besoins fondamentaux n'ont pas été ou ne sont pas satisfaits. Nous allons les lister dans le paragraphe suivant.
Mais on doit aussi considérer que les symptômes de cette personne sont directement reliées à ses gènes, à son tempérament, aux influences parentales et familiales, à l’environnement, aux accidents de vie, ….
Et surtout à la combinaison de tout ça.
Vous comprenez ainsi pourquoi un même évènement n'entrainera pas les mêmes conséquences chez tout le monde.

Les troubles soulagés par la psychothérapie sont souvent ancrés en profondeur.
En tout cas, on retrouve dans tout trouble psychologique une partie consciente, une partie semi-consciente (c’est-à-dire que grâce à une thérapie, il est possible de la rendre consciente) et une grosse part inconsciente.

D’où la nécessité de combiner différentes sortes de thérapie (pour en savoir plus sur la thérapie intégrative).

À quoi servent les symptômes ?

Vous êtes peut-être tenté de répondre : à vous rendre la vie compliquée.
Il peut y avoir une multitude de réponses à cette question en fonction des gens, mais ce qui est sûr, c'est que ces symptômes ont toujours une utilité, un but !

Si vous voulez comprendre vos symptômes, la thérapie de la cohérence est une thérapie basée justement sur la cohérence des symptômes, donc vous saurez à quoi ils vous servent et ainsi à vous en détacher.


Le 1er but est de nous indiquer que un ou des besoins non satisfaits ont conduit à un blocage émotionnel. Les symptômes et les troubles sont donc apparus suite aux blocages émotionnels.
Parmi les besoins, on retrouve des :

  • besoins de sécurité (stabilité, acceptation inconditionnelle, confiance dans les autres …)
  • besoins relationnels (de se dire, d’être entendu, d’être reconnu tel que l’on est, partage, ...)
  • besoins de liberté (indépendance, autonomie, confiance en soi ...)
  • besoins d’identité (appartenance, affirmation de soi, authenticité, …)
  • besoins de sens (compréhension, clarté, unité …)
  • besoins d’expression (création, réalisation, …)

Mais quand les symptômes ou les troubles perdurent, c'est qu'ils remplissent un 2ème but.
Il y a dans le maintien des symptômes une utilité certaine, aussi appelée "bénéfices secondaires". Vous en trouverez beaucoup dans les paragraphes suivants.

Avoir des bénéfices d’une situation n’est pas une raison pour ne pas chercher à changer ou à se débarrasser du symptôme ou du problème …. à condition que vous ayez conscience du bénéfice secondaire et que vous cherchiez à conserver celui-ci mais d’une autre façon qu’avec votre problème.

Bénéfices primaires

Le bénéfice primaire est celui qui entre en considération dans la motivation même de l’apparition des symptômes ou d’un problème (par exemple d’une névrose) :

  • satisfaction trouvée dans les symptômes,
  • fuite dans la « maladie » ou le problème,
  • modifications avantageuses des relations avec l’entourage proche

Quelques exemples de bénéfices primaires : éviter la douleur, éviter la confrontation avec des émotions trop douloureuses, éviter la confrontation avec soi-même et avec ses limites, fuir l’intimité, fuir un risque d’évaluer ses capacités …

On peut parler de cohérence du symptôme. Ceci est un principe de base dans certaines thérapies. Par exemple dans la thérapie de la cohérence, on présume toujours que le symptôme aide à éviter une souffrance encore plus terrible que la souffrance ressentie à cause du symptôme.

Bénéfices secondaires

Après avoir lu ci-dessus la description du bénéfice primaire, le bénéfice secondaire pourrait se distinguer du précédent par :
– sa survenue après coup, comme gain supplémentaire ou utilisation par le patient de tout ancien problème déjà constitué ;
– son caractère second, c’est-à-dire survenant en dépit des conséquences premières des symptômes ou du problème, qui sont évidemment d’abord défavorables ou fâcheuses pour la personne.

Le bénéfice secondaire, c’est tirer un bénéfice (conscient ou non) d’une situation a priori défavorable, mais dont l’arrêt signifierait la perte du bénéfice en question.

Quelques exemples de bénéfices secondaires :
- ravaler et « enfermer » des émotions avec les addictions ou les compulsions,
- éviter de se retrouver dans une situation qui pourrait créer des émotions impossibles à gérer ou qui nous mettrait en danger (manque de confiance en soi pour parler en public, pour prendre des responsabilités, pour s'affirmer face à des personnalités fortes...),
- "appeler à l'aide" en informant que nous devons changer notre situation (c'est souvent le cas des symptômes physiques psychosomatiques comme les douleurs chroniques, l'eczéma, ...),
- se présenter comme victime pour fédérer autour de soi et de son malheur (trouver un public bienveillant pour être écouté, se donner une identité, avoir toute l’attention de la famille),
- rendre la personne puissante vis-à-vis de l’autre (si l’autre est impuissant, cela peut permettre d’éprouver sa force),
- rassurer grâce à l’habitude ( conserver son pb est une habitude rassurante par rapport à l’inconnu qui fait peur),
- rendre loyal (face à son passé, on ne veut pas sortir de ses difficultés),
…..

Bien sûr certaines problématiques combinent plusieurs bénéfices primaires et secondaires ci-dessus. Par exemple, un état dépressif, une anxiété ou une phobie quelconque (par exemple phobie scolaire), des malaises, etc.

Et bien sûr, cette liste est loin d'être exhaustive !

Qu'est-ce ça engendre tout ça ?

Essayer d'enlever un symptôme sans aller s'occuper des causes (comme on peut le voir parfois quand les personnes sont trop pressées) est soit voué à l’échec (dans le cas d'un inconscient qui sait se protéger), soit engendre ou amplifie un autre symptôme pour compenser et répondre à l'objectif qu'avait le symptôme supprimé.


D'où les problèmes de déplacement de symptôme donc !

Mais en quoi ça peut être utile d'être conscient de cela alors ?

Et bien en ayant cela en tête, le déplacement de symptôme devra être pris en compte dans la thérapie comme un risque potentiel.
Du coup pour être efficace, il faudra évaluer ce risque quelque soit la méthode de thérapie utilisée.
Par exemple, quand l'hypnose thérapeutique est utilisée avec un objectif de changement, ce point est fondamental.

Et donc :

  • soit on retrouve les causes du trouble ou des symptômes et on les traite,
  • soit on « négocie » pour trouver un autre comportement moins nocif qui peut répondre à la même utilité en étant moins nocif pour la personne.

C'est tout le travail en thérapie !
Ceci est la raison pour laquelle vouloir aller vite en thérapie est impossible si on privilégie l'efficacité et la durée.

N'oubliez pas que même pour des méthodes de thérapie dites thérapies brèves, la durée est de maximum de 2 ans et pas de 2 semaines comme certains le pensent en entendant le mot "brève".

Par exemple l'hypnose fait partie des thérapies brèves, comme la grande majorité des thérapies utilisées au cabinet. En hypnose (peut-être contrairement à certaines légendes) il n'est absolument pas prévu que au bout d'une séance, le travail devrait être fait.
L'hypnose reste un accompagnement court qui ne s'étale pas sur plusieurs années, contrairement à la psychanalyse par exemple. Mais même en privilégiant l'hypnose, il est nécessaire de faire plusieurs séances.

En tant que thérapeute, nous comprenons que vous en ayez marre de vos difficultés mais l'envie d'une baguette magique cache aussi souvent le fait que vous n'ayez pas envie de creuser ou voir certaines choses. Or la solution vient souvent de là.

Comment être sûr(e) que votre problème psychologique ou vos symptômes ne reviendront pas ?

La thérapie de la cohérence travaille complètement dans cette optique.
On présume toujours que le symptôme aide à éviter une souffrance encore plus terrible que la souffrance ressentie à cause du symptôme.
Le symptôme est cohérent par rapport à notre mémoire émotionnelle et notre mémoire sémantique inconsciente.
En fait un schéma émotionnel vécu vous pousse à avoir vos symptômes. C'est un vécu émotionnel qui est à la base de la situation qui engendre les symptômes.
Grâce à cette thérapie de la cohérence, la signification du vécu émotionnel est complètement modifiée et ainsi les symptômes disparaissent sans être remplacés.
Si vous voulez en savoir plus vous pouvez lire ces articles "Comment "guérir" de vos problèmes émotionnels ?" et "Comment MODIFIER un COMPORTEMENT que l’on n’aime PAS ?"

Le présent article a pour but d'expliquer les mécanismes à connaître avant de se diriger vers un mode de thérapie plutôt que l'autre.
Et SURTOUT POUR que VOUS DECIDIEZ si vous pouvez ou voulez aller vite ou PAS.


Auteur : Karine BIAVA (2022)
Psychothérapie et Art-thérapie à Peymeinade 06 530

Si vous sentez que vous avez besoin d’aide en cas de symptômes dont vous ne réussissez pas à vous débarrasser, vous pouvez entreprendre des séances de psychothérapie intégrative pour solutionner durablement votre mal-être.

N'hésitez pas à prendre rendez-vous (hypnose, PNL, IMO, EMDR - DMS, art-thérapie, thérapies émotionnelles, thérapie des schémas, thérapie de reprogrammation de la mémoire ou thérapie de la cohérence).

La théorie est une chose, en profiter vraiment en est une autre.
Une séance suffit pour répondre à une question.
Une thérapie est efficace durablement que après plusieurs séances.


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©photo : Monstera/Pexels