Dévalorisé(e), culpabilisé(e), humilié(e). Et si

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Dévalorisé(e), culpabilisé(e), humilié(e). Et si

Date de publication : 26/05/2024

c'était du harcèlement psychologique. Ce qu'il (ou elle) vous dit n'est pas grave mais impossible d'en rediscuter, il (ou elle) se met tout de suite en colère ... et si vous étiez victime de violences psychologiques ou émotionnelles ?
Vous pensez que seule la violence physique est anormale et punie ?
La violence psychologique est la violence la plus méconnue, la plus difficile à identifier, la plus subtile. Elle ne laisse pas de marques sur le corps. Insidieuse, vous pouvez en souffrir un moment avant de réellement en prendre conscience et de mettre le doigt sur le problème. Elle n'est pas anodine, car elle atteint l'estime de soi et la santé psychologique des victimes.

Découvrez dans cet article si vous êtes une victime de violences psychologiques : chantage affectif, contrôle et emprise, mode passif-agressif, dépendance, harcèlement ...

... ce n'est pas vous qui êtes en cause, mais c'est l'autre qui a un problème et doit "se faire soigner".

Violence conjugale, harcèlement moral, abus, maltraitance psychologique, violence émotionnelle ... oui ça s'appelle comme ça.
Il n'est pas question de normaliser ce type de violence psychologique.
Les mécanismes des maltraitances psychologiques sont au départ difficiles à repérer mais dès qu'on les reconnait, il s'agit d'agir.
Nous détaillerons comment reconnaitre une violence verbale, une violence psychologique ou une violence émotionnelle.
Ce qu'il faut faire pour ne plus les subir et comment s'en sortir.

Est-ce que vous êtes victime de violence psychologique ou de violence émotionnelle ?

C'est quoi le harcèlement ou la violence psychologique ?

La violence psychologique consiste à nier les choix et la volonté de l'autre, à lui imposer ses choix.

L’auteur de violence psychologique met en place une stratégie d’emprise destinée à dévaloriser la victime, à la priver de toute autonomie et à la convaincre de ses incapacités et de son infériorité par rapport à lui.

Une victime de violence psychologique aura souvent du mal à se reconnaître comme victime, car, bien souvent, elle a perdu toute estime d'elle-même et s'accuse à tort de tous les maux qu'elle supporte.


Les violences psychologiques sont intentionnelles et mises en scène sous couvert d'amour (jalousie, contrôle, chantages, violences sexuelles), d'éducation, de nécessité, de responsabilité, d'impératifs professionnels, économiques ou de sécurité.
Elles sont une véritable entreprise de démolition identitaire utilisée pour conditionner les victimes de façon qu’elles se ressentent comme inférieures, incapables, incompétentes, inintelligentes, coupables, n’ayant aucune valeur, réduites à une chose, pensant n'avoir aucun droit.

Et ça commence souvent de façon détournée.
Par exemple, un compagnon peut demander de mettre tel ou tel vêtement, de porter telle ou telle coiffure, puis va l'imposer. Il va aussi jusqu'à interdire de fréquenter telle ou telle personne. Et puis ....

Exemples de violences psychologiques courantes


o Intimidation, menaces
o Chantage affectif
o Isolement (avec interdictions de fréquenter des amis, des collègues, de voir la famille ou de parler avec des proches)
o Dénigrement systématique
o Harcèlement téléphonique
o Ordres contradictoires
o Propos méprisants, humiliation, dévalorisation
o Menaces de mort
o Destruction de biens (notamment ceux appartenant à la victime et auxquels elle tient)
o Interdiction de sortir seule, de s’habiller de telle ou telle manière
o Obligation de suivre le partenaire partout où il va
o Contrôle systématique des sorties, des rencontres, des messages
o Etc

Il est indispensable de pouvoir reconnaitre ce qui fait partie des violences.
Plus une personne est en situation de dépendance, plus les actes imposés sont considérés comme étant des violences à dénoncer. Si vous voulez en savoir plus, cliquez sur Quels sont les différents types de violence ?https://www.monparcourshandicap.gouv.fr/prevention/quels-sont-les-differents-types-de-violences

POURQUOI certains utilisent la violence psychologique ou émotionnelle ?

Les violences psychologiques sont une arme très efficace pour soumettre, dominer, asservir. La violence émotionnelle a pour but d'imposer une domination pour avoir l'autre à disposition et pour l'instrumentaliser à loisir, lui faire jouer tous les rôles.
La domination passe par le rapport de force, par la manipulation, par l'intimidation, par la menace, par la terreur, mais aussi par la sidération obtenue par des comportements hors normes, incompréhensibles, incohérents.


Les violences psychologiques ont pour but de créer chez la victime :

  • un climat d'insécurité physique et émotionnelle, voire de terreur, par des conflits à tout propos, des intimidations, des menaces, des chantages affectifs, des sous-entendus perpétuels, une agressivité et une hostilité permanente, des colères soudaines, une intolérance à la moindre contrariété ou opposition, des attitudes dures, cruelles, une indifférence affichée, un non-respect de la vie familiale, de ses règles, des horaires, du partage des tâches et des charges financières.
  • un climat de contrainte, de contrôle et d'isolement, par une surveillance continuelle (des sorties, des dépenses, des fréquentations, de l'habillement, etc.), par l'imposition de règles de vie contraignantes, avec harcèlement, non-respect de l'intimité et séquestrations.
  • un sentiment d'infériorité, de dévalorisation et d'humiliation par des disqualifications et des dénigrements répétés, des critiques incessantes et des paroles blessantes sur le physique, l'expression verbale, les capacités intellectuelles, le travail, les tâches domestiques, l'éducation des enfants, le comportement amoureux et sexuel.
  • un climat de culpabilisation et un sentiment d'incompétence, par des plaintes et des critiques, des exigences irréalistes, des attitudes de rejet et de frustration, de jalousie, organisant la sensation d'être continuellement en faute.
  • un sentiment de confusion et de doute, par des attitudes et des messages incohérents, des mensonges, des manipulations, des interprétations concernant tous les faits et gestes, des procès d'intention, des mises en scène, et par une non-reconnaissance, une négation et un mépris des besoins fondamentaux, des émotions, des sentiments et de la souffrance, entraînant chez la victime une incapacité à avoir confiance en ses jugements, ses réactions et ses désirs.

Pourquoi est-ce que c'est difficile de comprendre que vous subissez une violence psychologique ? Pourquoi tombe-t-on dans le piège ?

Il est souvent très difficile pour une victime de violence psychologique de se reconnaître comme telle.

La perte de confiance en soi est un élément clé de l'emprise exercée par l'auteur de la violence. La victime est piégée dans un cercle vicieux, car ses émotions et ses analyses sont constamment disqualifiées par l'agresseur, qui minimise ou rejette ses ressentis avec des phrases comme "ce n'est pas si grave", "tu exagères", ou encore "c'est de la comédie".

C'est ce que nous allons voir. Peut-être que si vous lisez comment les violences émotionnelles s'installent, vous pourrez vous reconnaitre.

Pourquoi laisse-t-on les violences psychologiques s'installer ?

Les violences psychologiques sont souvent présentes dès le début de la relation entre l'auteur et sa victime (que se soit dans le couple, au travail…) mais elles sont noyées dans un climat de séduction, de protection, ou de nécessité pour la victime.
Les violences psychologiques sont très souvent repérées par la victime comme anormales, injustes ou incohérentes, mais celle-ci ne s'autorise pas à en tenir compte ni à faire confiance à son jugement et à ses émotions, du fait de :
- la rationalisation de l'auteur qui arrive à tout brouiller en mettant en scène sa conviction inébranlable dans le fait qu'il a raison et qu'il croit vraiment à ce qu'il dit,
- des stéréotypes véhiculés par la société qui empêchent aussi la victime de se défendre et de se donner raison (les parents aiment toujours leurs enfants, les hommes c'est comme cela : ils sont maladroits, exigeants, pas psychologues, ils ont des besoins sexuels impérieux, les femmes sont plus intuitives, plus sensibles et romantiques, en amour c'est normal de de faire des concessions, c'est normal d'être au service de l'homme que l'on aime, au travail il faut obéir aux ordres, etc.),
- des excuses données à l'auteur par la victime qui pense que le comportement de l'auteur n'est pas intentionnel (il ne se rend pas compte, il est comme ça, ce n'est pas de sa faute, il faut lui expliquer, il a souffert, je vais le changer grâce à mon amour…).

Comment les violences psychologiques peuvent durer ?

Les violences psychologiques sont toujours présentées par l'auteur comme étant uniquement dues à l'attitude de la victime, survenant par sa faute : « tu m'as énervé, tu es insupportable, dangereuse, tu fais tout pour me mettre hors de moi, pour me contrarier, me frustrer, etc. », alors qu'elles sont "fabriquées" de toute pièce pour les besoins de l'auteur.

L'auteur entretient un sentiment de culpabilité, d'incompétence et de dette chez la victime de façon totalement construite ("tu n’es bonne à rien", "tu me rends malheureux", "tu es folle", "tu ne vaux rien", "personne ne voudra de toi", "avec tout ce que j'ai fait pour toi", "sans moi tu n'es rien", "tu as vu comme tu es moche"…). Ces sentiments empêchent de penser que l'auteur n'a pas le droit de se conduire ainsi et qu'il agit intentionnellement.

Les violences vont s'intensifier ensuite, progressivement et inexorablement, elles vont tisser une toile d'araignée autour de la victime au fur et à mesure de son engagement dans la relation, dans son travail, et au fur et à mesure des efforts qu'elle va déployer pour s'adapter aux situations de violences, les anticiper, les éviter, y survivre en développant des capacités hors normes pour comprendre l'auteur. L'auteur sait que ces violences sont illégitimes et injustifiables, qu'elles portent atteintes aux droits et à la dignité de la victime, mais il peut se permettre de les commettre, particulièrement dans le huis-clos d'une famille, d'un couple, d'un lieu de travail, d'une institution, et se comporter comme un tyran en toute impunité.

Quelles sont les premières conséquences des violences psychologiques ?

Ces violences s'accompagnent de la mise en place d'un contrôle et d'une emprise permanente pour détruire la confiance en soi et l'estime de soi de sa victime.

Comme nous l'avons vu, cela passe par la critique systématique, par les sautes d'humeur, la colère, la menace, par la négation des perceptions, par le non-respect des besoins et des opinions, par la prise de décision unilatérale, par la manipulation affective, par l'argent, par le rejet de ses responsabilités sur l'autre, par la restriction des contacts avec les autres, par l'intimidation physique, par des humiliations à connotations sexuelles.

Les violences répétées sont à l'origine de troubles psychotraumatiques qui entraînent un état de dissociation et d'anesthésie émotionnelle qui vont empêcher la victime de comprendre ses réactions et ses émotions.
D'un côté, elle sait qu'il s'agit de violences graves, injustifiables mais, comme elle est coupée de ses émotions, elle doute.
De l'autre, elle est submergée par des émotions incohérentes qui explosent pour un oui ou pour un non, qu'elle ne sait relier aux situations de violences et qui lui font craindre d'être folle.

Cet état de confusion permet à l'auteur de la violence d’accentuer son emprise, de manipuler la victime et de lui imposer ses pensées et ses émotions, jusqu’à la rendre incapable de se fier à son propre jugement. Cette manipulation constante est ce qui rend si difficile la prise de conscience des violences psychologiques.

Où peut s'installer la violence psychologique ?

La violence psychologique peut s’installer dans de nombreux contextes, souvent là où les relations interpersonnelles sont intenses et durables.
Le milieu familial est sans doute le terrain le plus favorable à ce fléau. Cette forme de violence se manifeste fréquemment au sein du couple, mais elle peut également exister entre parents et enfants, dans les deux sens. Bien que la majorité des violences psychologiques soit perpétrée par les parents à l’encontre de leurs enfants, il arrive aussi que les enfants usent de violence psychologique envers leurs parents.

La violence psychologique n’est pas limitée à la sphère familiale. Elle se retrouve aussi dans le milieu professionnel, où elle prend la forme de harcèlement moral. Dans ce cadre, l’agresseur peut isoler, dévaloriser ou humilier sa victime à travers des critiques incessantes, des ordres contradictoires ou une surveillance excessive. Cela crée un environnement de travail toxique, où la victime perd progressivement confiance en elle et draine son énergie mentale.

Par exemple, une personne peut se voir constamment dénigrée par son supérieur hiérarchique, qui critique sans cesse son travail tout en lui imposant des tâches irréalisables. Les remarques sarcastiques, les reproches sur son manque d’engagement ou de compétences, associés à des menaces implicites de licenciement, poussent la victime à un état de stress permanent.
Ce type de harcèlement moral au travail est une forme répandue de violence psychologique dans les entreprises.

La violence psychologique peut également s'infiltrer dans les relations amicales, où elle se traduit par du chantage affectif, de la manipulation ou des propos dévalorisants. Même si ces comportements semblent moins visibles que dans un couple ou au travail, ils sont tout aussi destructeurs.

Qui utilise le plus souvent la violence psychologique ?

Il est important de noter que la violence psychologique est plus souvent pratiquée par des hommes que par des femmes, même si les deux sexes peuvent en être victimes. Cette forme invisible de violence, basée sur l’intimidation et le contrôle, crée un climat de peur, de représailles et de tensions permanentes dans lequel la victime se retrouve piégée. Le but, c’est de contrôler, d’avoir la personne à sa merci. La victime sait qu’au moindre "faux pas", elle subira des représailles, qu’il s’agisse d’agressions verbales ou d’humiliations.

Un exemple. Comment voir la violence conjugale psychologique dans le couple ?

La violence psychologique dans le couple est souvent difficile à déceler, car elle ne laisse aucune marque physique.
La violence émotionnelle est insidieuse : elle s’infiltre dans la relation sous forme de dénigrement, de mépris, d'humiliations répétées, et se déploie dans un climat de peur et de représailles.
Elle accompagne ou précède souvent les autres formes de violence conjugale, qu’elles soient physiques, sexuelles, économiques ou verbales.
Vous trouverez beaucoup d'éléments dans le paragraphe précédent.

Quels sont les exemples de violence psychologique dans le couple ?

Par exemple, une forme courante de cette violence émotionnelle dans le couple inclut les violences verbales : des injures, des éclats de voix ou encore des menaces, non seulement sur le partenaire mais parfois aussi sur les enfants. Ces comportements sont souvent banalisés par la victime, qui finit par les accepter comme "normaux".
Dans le couple, les écarts verbaux peuvent arriver à tout le monde, mais lorsqu’ils se répètent régulièrement et visent à dénigrer la personne, ils deviennent des formes de violence psychologique. Ça peut toujours arriver, un écart verbal dans un couple mais quand on parle de violence psychologique, ce genre d’écart arrive régulièrement : on dénigre les capacités intellectuelles, l’allure physique, la façon de faire l’amour, d’éduquer les enfants, de cuisiner.

Un autre exemple de violence conjugale psychologique est le contrôle total exercé par l'agresseur. Dans certaines relations, le partenaire impose des restrictions : interdiction de sortir seule, obligation de suivre partout, ou encore surveillance des messages et appels téléphoniques. Ce contrôle s'accompagne d’une dévalorisation permanente du partenaire, que ce soit en critiquant son apparence, ses compétences, ou sa manière de gérer le foyer. Ces comportements répétés minent peu à peu l’équilibre psychique de la victime.

Comment se sortir de la violence psychologique ?

Les violences psychologiques sont très destructrices, entraînant de très graves atteintes à l'intégrité psychique avec de véritables déstructurations assimilables à des morts psychiques ou pouvant pousser ses victimes au suicide, mais elles sont difficiles à prouver. Il est pour cela nécessaire de collecter des témoignages et de garder des preuves (lettres, messages téléphoniques, SMS ou mails).

Se sortir de la violence psychologique est un processus complexe, mais essentiel pour retrouver sa liberté et son bien-être.

Les violences psychologiques reposent sur une imposture totale : tous les propos, tous les comportements de l'agresseur sont des mensonges et des abus de pouvoir. Leur seul but est de manipuler et de dominer la victime. C'est pourquoi il est primordial de NE PAS RESTER SEUL(E) face à ces comportements destructeurs.

S’adresser à des associations spécialisées dans l’accompagnement des victimes de violences, ou consulter des professionnels comme des conseillers ou des médiateurs, peut être un premier pas vers la sortie.
La médiation peut offrir un espace sécurisé pour rétablir un dialogue respectueux et tenter de trouver des solutions ... au début des violences psychologiques. Elle permet d'établir un cadre neutre où les victimes peuvent exprimer leurs émotions et reconstruire leur confiance, tout en assurant leur protection.

En cas de harcèlement moral ou de violence conjugale, il est important de savoir que le partenaire violent peut être poursuivi en justice.
Depuis 2014, le délit de harcèlement moral est reconnu. Le tribunal correctionnel peut condamner un agresseur pour des faits de "harcèlement du conjoint par des propos ou des comportements répétés ayant pour objet ou effet une dégradation des conditions de vie, se traduisant par une altération de la santé physique et mentale de la victime".

Dans certains cas, les victimes peuvent aussi demander une ordonnance de protection civile, ou utiliser la justice familiale pour garantir la garde des enfants et protéger leur sécurité. Se mettre à l’abri est donc essentiel.
Enfin, il est important de se faire accompagner sur le long terme. Faire appel à un conseiller ou à un médiateur pour suivre un plan d’action personnalisé peut aider à sortir durablement de cette situation de violence. Ces professionnels offrent un suivi régulier pour ajuster le plan en fonction des évolutions et des besoins de la victime. Ensemble, ils travaillent à reconstruire l’estime de soi et à retrouver un environnement sain et respectueux.

Il est également essentiel de proposer des solutions pour protéger les victimes, mais aussi pour aider ceux qui utilisent la violence.

Comment rompre ensemble le cycle de la violence et lutter contre la Violence Psychologique ?

La violence psychologique, souvent insidieuse, peut être combattue efficacement lorsqu’on s’unit pour la dénoncer et la comprendre.
La violence, qu'elle soit physique ou psychologique, est souvent le symptôme d'une souffrance intérieure profonde. Ceux qui adoptent des comportements agressifs ne sont pas simplement des bourreaux : ils sont souvent des personnes en détresse, prises dans un cycle d'émotions négatives qu'ils ne savent pas gérer autrement. Cette violence cache bien souvent une frustration intense, une insécurité ou un sentiment de perte de contrôle sur leur propre vie. En s'enfermant dans ce mode de fonctionnement, ils accumulent du mal-être, accentuant leur isolement social et émotionnel. L'agressivité devient pour eux un exutoire, mais elle ne fait qu'accentuer leur malheur, les empêchant d'accéder à des relations humaines saines et à un sentiment de satisfaction véritable.

Pourquoi souffrent-ils ?
Les personnes violentes sont souvent prises dans un conflit intérieur non résolu. Elles ont souvent subi des traumatismes passés, qu’ils soient issus de leur enfance, de relations antérieures ou d’expériences marquantes. Incapables de gérer ces blessures ou de les exprimer de manière constructive, elles les traduisent par des comportements destructeurs. La violence leur permet de se sentir puissantes, mais c’est une illusion. En réalité, elles souffrent de leur incapacité à communiquer autrement, de leur incapacité à établir des liens sincères et de la culpabilité et la honte qu’elles ressentent après leurs actions.

Comment agir collectivement ?
La lutte contre la violence psychologique passe par une action collective. Agir seul face à ces comportements est souvent difficile et inefficace. Cependant, lorsqu’un groupe se forme pour lutter ensemble, les actions gagnent en portée et en impact. Voici quelques actions concrètes :

Dénoncer la violence
Il est essentiel de commencer par rendre visible la violence psychologique. Trop souvent, ces comportements sont minimisés, ignorés ou tolérés. En dénonçant ces actes de manière ouverte, que ce soit dans un cadre professionnel, familial ou social, on force la prise de conscience collective. Cela permet de mettre en lumière les comportements inacceptables et de protéger les victimes.

Sensibiliser et éduquer
Une partie de l’agressivité découle d’une absence d’éducation émotionnelle. En informant et en sensibilisant les individus à la gestion des émotions, au contrôle de l’impulsivité et à la communication non violente, nous donnons des outils pour prévenir ces comportements destructeurs. Les groupes de discussion, les ateliers en entreprise ou même les campagnes de sensibilisation peuvent jouer un rôle crucial dans la diffusion de ces connaissances.

Offrir des alternatives aux agresseurs
Plutôt que de simplement punir, il est important de proposer des solutions à ceux qui exercent la violence. Ils ont besoin de savoir qu’il existe d'autres manières d’agir, d'autres moyens d’exprimer leurs frustrations et leurs émotions. Encourager le recours à des thérapeutes spécialisés, des médiateurs ou des groupes de parole permet à ces individus d'entamer un processus de changement. Le fait d’être entouré et soutenu dans cette démarche renforce leur capacité à sortir de ce schéma toxique.

Créer une communauté de soutien
La violence prospère souvent dans l’isolement. En créant une communauté solidaire, fondée sur le soutien mutuel, nous pouvons offrir un cadre sécurisant où les comportements violents sont rejetés, mais où les individus en souffrance peuvent également trouver de l’aide. Cette communauté peut agir comme un modèle positif, montrant que le dialogue et l'empathie permettent de résoudre les conflits sans avoir recours à l'agression.

Pourquoi la démarche collective est-elle essentielle ?
La violence, en particulier la violence psychologique, se nourrit du silence et de la passivité. C’est pourquoi l'action collective est cruciale. Lorsque plusieurs personnes se lèvent ensemble pour dénoncer la violence et offrir des alternatives, elles créent un élan positif qui remet en question les normes destructrices. Les témoins ont un rôle clé à jouer : leur soutien à la victime et leur opposition active à l’agresseur peuvent faire la différence entre une situation qui dégénère et une prise de conscience. Ensemble, nous pouvons briser le cercle de la violence, non seulement en la condamnant, mais aussi en proposant des chemins vers la réconciliation, le respect et la paix intérieure.

Si vous pensez en être victime, n'hésitez pas à me contacter. Il n'est pas souhaitable d'attendre, le problème ne se résoudra par tout seul.
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Auteur : Karine BIAVA (2024)
Psychothérapie et Art-thérapie à Peymeinade 06 530


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