EMDR, RITMO, … pour les trauma et les émotions difficiles

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EMDR, RITMO,  … pour les trauma et les émotions difficiles

Date de publication : 05/11/2022

Comment traiter les trauma et les émotions difficiles ?
EMDR ou les autres techniques comme les RITMO, IMO, DNR, … sont des techniques pour traiter les trauma et les émotions difficiles telles que la colère, l’anxiété, le stress, l'angoisse, la terreur, l'horreur, l'impuissance, la culpabilité, la honte, etc. Désensibilisation et retraitement de l'information, c'est fait pour quoi ? L’EMDR est à la mode mais est-elle la seule méthode efficace ? Y-a-t-il d’autres méthodes plus efficaces ? Que dire de l'efficacité de l'hypnose ?

Quand une personne vit un événement traumatique et que cet évènement laisse des « marques indélébiles » (c’est-à-dire que les émotions ou images attachées à l’évènement reviennent de façon impromptue sous forme de flashback OU bien entraînent des conséquences importantes pour le patient), alors les psychiatres ou les psychologues en concluent que, au moment de l’évènement, le traitement de l’information a été bloqué. Le cerveau n'a pas correctement intégré les informations.

C’est pourquoi des techniques de retraitement de l’information ont été mises au point afin d’avoir un retraitement adaptatif de l’information à postériori, lors de séances « sécurisées » en cabinet.
Il existe différents types d’intervention à visée thérapeutique.
Cet article ne se veut pas exhaustif.
Il y aura également dans le blog un autre article qui détaillera plus précisément les étapes et les mécanismes mis en jeu.

Qu'est-ce que les techniques de libération ou d'intégration neuro-émotionnelle ou de désensibilisation et retraitement de l'information ?

Le simple fait de parler d'un évènement traumatique n'est pas suffisant.
Normalement le cerveau aurait dû faire seul le travail de "métabolisation", notamment pendant le sommeil paradoxal grâce à des micro-mouvements oculaires.
Mais comme il est resté bloqué, on va lui "refaire faire artificiellement" son travail grâce à des SBA (stimulations bilatérales alternées).

Pour traiter le traumatisme et relancer le travail, il est alors possible de « vivre » en cabinet un "rappel" de l’événement traumatique, qui ne sollicite pas seulement le registre verbal mais tous les registres représentatifs de l'évènement : perceptions des différents sens, cognitions, émotions, sensations corporelles.

IMPORTANT :
Sachez qu'il y a des étapes préparatoires afin de vérifier que ce retraitement est vraiment approprié et que le patient possède les ressources suffisantes pour profiter de ce type de thérapie. Par exemple, il est indispensable de vérifier toutes les ressources du patient, de vérifier qu'il peut accéder à de l'apaisement, etc. La MISE en PLACE d'un cadre sécurisant est de la responsabilité du thérapeute quelque soit la méthode utilisée.



C'est quoi l'EMDR, l'IMO, le RITMO et autres techniques ?

Ceux sont donc des méthodes de psychothérapie qui permettent de résoudre les conséquences psychologiques, physiques, relationnelles, d'expériences de vie traumatisantes, perturbantes.
Parmi ces conséquences, il y a des perturbations émotionnelles qui entrainent tout un tas de symptômes.

Ces méthodes (EMDR, IMO, RITMO, ...) permettent aux patients de travailler sur leurs souvenirs des évènements difficiles de leur vie en se les remémorant, guidés par le psychologue ou le psychothérapeute.

En même temps que ce travail, le professionnel sollicite le patient en exécutant des tapotements, ou en mobilisant d'autres sens du patient (sa vue, son ouïe ...) par les SBA (ci-dessus mentionnées).
Ceci permet de diminuer l’intensité et la répétition du trauma.
Petit à petit au fur et à mesure des stimulations, une déprogrammation-reprogrammation se produit, toujours sous le contrôle du thérapeute.
Grâce au psychothérapeute, le patient pourrait considérer autrement ce qui jadis était à l’origine de son ESPT (État de Stress Post Traumatique).

Les méthodes (EMDR, IMO, EFT, ...) sont différentes suivant les protocoles utilisés pour faire retravailler les évènements difficiles et suivant le type de sollicitations, pratiqué par le praticien.
Nous évoquerons plus tard l'efficacité des méthodes.

L'EMDR est une de ces méthodes thérapeutiques.
Elle a bénéficié d'une diffusion plus grande que les autres méthodes.
Nous en reparlerons plus loin car elle est souvent mise en avant.

Précautions
Quelle que soit la méthode utilisée, en plus de connaitre la technique, il est indispensable aussi pour le thérapeute :
* d’être formé en psychopathologie avec un focus particulier sur les traumatismes simples et complexes
* d’avoir des connaissances sur la dissociation d’origine traumatique
* d’être formé à gérer des abréactions
* de prendre le temps nécessaire d’établir une alliance thérapeutique, de vérifier ou de traiter certaines problématiques chez le patient afin de le préparer, avant les problèmes de régulation émotionnelle

Et bien entendu, le praticien doit nécessairement vérifier que ces techniques sont appropriées pour vous et que toutes les précautions d'usage ont été prises avant.


Je vous renvoie à l’article suivant Hypnose, EMDR ... Quand le patient veut aller vite !

Pourquoi et pour qui utilise-t-on l'EMDR, l'IMO ou autres techniques ?

Des études sont été menées, en particulier avec l'EMDR, sur l'efficacité de telles méthodes sur des événements marquants différents.

  • Les évènements difficiles, expériences négatives répétitives ou non, sont des situations traumatisantes telles les violences physiques et psychologiques, les abus sexuels ou viols, les accidents graves, les décès, les maladies graves, les incendies, les catastrophes naturelles, les situations de guerre et les attentats …
  • Il peut s’agir aussi d’événements de vie difficiles (un avortement, un deuil, un divorce, une rupture, un accident de voiture ...) qui peuvent être la source d’émotions très difficiles (terreurs, vagues de colère, phobies, angoisses, culpabilité, honte, ...), qui entrainent souvent des comportements inadaptés ou excessifs dans la vie quotidienne (enfance très perturbée, insomnies, addictions, troubles du comportement, TCA tels que boulimie et anorexie, troubles anxieux, difficultés professionnelles, etc.)
  • Il est également possible de traiter des évènements de vie perturbants tels qu'une vexation, un échec, un vécu de rejet ou d'abandon ou de trahison, des conflits au travail, ... c'est-à-dire que tout événement qui aurait entrainé une perte de contrôle, une humiliation, des sentiments d'impuissance, un stress, ...

Le psychothérapeute ou le psychopraticien doit évaluer à quel point les difficultés et les symptômes des patients sont le fruit d’expériences passées dont le souvenir serait stocké physiologiquement de manière dysfonctionnelle.
ET SI le thérapeute juge l'utilisation des méthodes de traitement adaptatif de l'information appropriée, il le proposera au patient dans le suivi thérapeutique.

Pourquoi ces techniques sont efficaces pour travailler sur les évènements traumatisants et les émotions difficiles ?

Nous avons parlé d'un retraitement possible de ce qui fait aujourd'hui traumatisme.
Bien sûr il y a à l'origine des bases neurologiques, comme nous l'avons évoqué précédemment.
Mais les protocoles sont sous-tendus par une conceptualisation du fonctionnement du cerveau humain telle que la PNL.

Qu'est-ce que la PNL ?

P comme Programmation : les programmes mentaux, conscients et inconscients.
N comme Neuro : le système neurologique c’est à dire le cerveau, le système nerveux.
L comme Linguistique : le langage verbal et non verbal.


La PNL a conceptualisé que nos comportements sont le résultat d'une "programmation" propre à chacun de son cerveau.

Dans cette programmation, des liens existent entre notre expression (nos mots et nos "mimiques" non verbales), nos sensations corporelles (générant nos émotions), nos représentations mentales (pensées, images, ...) et nos perceptions extérieures (nos 5 sens).
Les 5 sens sont d'ailleurs considérés comme les portes d'entrée à notre cerveau et à tous nos programmes mentaux. Ceci explique pourquoi, pour le retraitement, (en plus des observations des micro-mouvements oculaires caractéristiques du sommeil paradoxal, moment d'intégration et de retraitement des informations par le cerveau), les tapotements ou les stimulations bilatérales des yeux sont utilisés par le praticien.

Au fur et à mesure de nos expériences et des traces laissées par chaque expérience, des programmes mentaux se formeraient au fur et à mesure.
Et au fil du temps, nous serions comme "dirigés" par ces programmes mentaux.
Donc grâce à des protocoles de PNL (travaillant sur ces programmes mentaux), il serait possible d'obtenir des changements dans nos comportements et dans nos ressentis pour passer d'un état "subi" (par nos apprentissages passés) à un état désiré, c'est-à-dire un mieux-être.

Comment la PNL peut aboutir à l'EMDR ou à l'IMO ?

Quand on est formé en PNL, le praticien connait des protocoles de retraitement d’information basés sur la stimulation bilatérale alternée ou SBA.
Ceci se fait :

  • soit par des tapotements alternés des 2 côtés du patient (sur les bras, sur les jambes…)
  • soit par des stimulations sonores, soit par des stimulations visuelles également des 2 côtés.

Il est ainsi possible de traiter individuellement ou ensemble des cognitions (ou pensées ou croyances du patient), des comportements, des états internes (sensations, émotions, …).

Les phobies, les peurs, le manque de confiance en soi, des images traumatiques, les conflits internes, les comportements compulsifs, etc sont habituellement traités avec des protocoles PNL (traitables également en hypnose).


Tout praticien en PNL est formé à ces SBA (stimulations bilatérales alternées).
Quelque soit la méthode envisagée, avant de "chercher à toucher" au traumatisme, le praticien sera vigilant à installer un cadre SECURISANT pour son patient.

Quelles sont les principales différences entre les différentes méthodes ?

Nous avons vu plus haut que les méthodes (EMDR, IMO, EFT, ...) sont différentes :
- suivant les protocoles utilisés pour faire retravailler les évènements difficiles
- suivant le type de sollicitations pratiqué par la thérapeute.

Par exemple, quand on souhaite utiliser le canal visuel pour agir, ces techniques sont appelées des méthodes d’intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires. Ces méthodes thérapeutiques privilégient la stimulation bilatérale des yeux pour faire revivre l’épisode traumatique de manière atténuée, tout en aidant le sujet « à digérer » ce traumatisme qui l’empêche de vivre sereinement aujourd’hui.

Les protocoles utilisés vont varier suivant les éléments sur lesquels le praticien veut se baser en fonction de son patient : cognitions, images, sons, sensations, symbolique du patient, etc.
En plus, l'usage de toutes ces méthodes n'est pas réservé au retraitement du passé car des protocoles fonctionnent également pour des situations futures ou présentes.

Parlons d'abord de l'EMDR.
C'est la méthode la plus standardisée (de ce fait plus d'études comparatives ont été faites au niveau du pourcentage d'efficacité). C'est donc la plus courante ou "à la mode".

C’est quoi alors l’EMDR ?

L'EMDR est une technique d’ intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires parmi les autres. Elle est la plus standardisée et la plus mise en avant.

EMDR signifie Eye Movement Desensitization and Reprocessing.
L’EMDR utilise dans ses protocoles la stimulation sensorielle appliquée sous une forme bilatérale alternée, le plus souvent par le biais des mouvements oculaires (comme d'autres techniques).
Des protocoles standardisés ont été établis et ils découlent de techniques et protocoles de la PNL. Certains éléments sont également retrouvables dans d'autres thérapies aussi bien sûr.
Le but de cet article n'est pas de détailler les protocoles EMDR. Tout praticien en PNL a déjà travaillé avec des protocoles similaires.

Cette technique a été mise au point à la fin des années 80,
En raison de sa mise en avant et de sa "standardisation", elle a été étudiée en terme de pourcentage d'efficacité. L'Organisation Mondiale de la Santé a reconnu cette technique comme efficace en 2013. Son efficacité a été validée en 2007 par la Haute Autorité de Santé, puis par l'Inserm en 2015.

Malgré sa grande performance, l’EMDR se basant plutôt sur le visuel, la thérapie ne fonctionnera pas toujours complètement avec des personnes kinesthésiques (davantage sensibles aux sensations qu'aux images).
Donc là plutôt que les stimulations bilatérales visuelles, il faut envisager (tout en conservant les protocoles écrits de l'EMDR classique) des stimulations bilatérales sous forme de tapotements ou faisant intervenir le son.
C'est le cas par exemple en EMDR - DMS (désactivation multi-sensorielle).
Des déclinaisons de l'EMDR existent également en intégrant l'hypnose (comme mentionné plus loin dans cet article).

C'est quoi l'IMO par rapport à l'EMDR ?

C'est aussi une méthode d'intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires.
L'IMO ( Intégration des Mouvements Oculaires, aussi connue sous son acronyme anglais EMI pour Eye Movement Integration ) utilise des présupposés de la PNL pour augmenter l'efficacité des mouvements oculaires.
En effet, en PNL, on utilise des zones précises déterminées par la direction des yeux du patient, qui sont associées aux différents types d’information stockée dans la mémoire du patient : images réellement "vues", images produites par l'imagination, sons réellement entendus, sons imaginés, etc ...
Et donc suivant les zones activées, il est possible de travailler précisément sur les informations avec le patient. La technique de traitement du traumatisme qui découle de ça est l’IMO.
L'IMO est plus précise que l'EMDR quant aux interactions visuelles.
L’EMDR simplifie le type de stimulations bilatérales, car les mouvements de balayages EMDR sont uniquement dans le sens droite-gauche horizontal alors qu'ils sont variés dans le cas de l’IMO.
Le retraitement de l’information en EMDR est de ce fait un peu moins fin. Contrôlés par le thérapeute, les mouvements en IMO/EMI seront plus à même d'être accompagné par le sujet.
Il y aura des cas où l'IMO sera plus sécurisante et efficace, Dans d'autres cas, l'EMDR sera présumée tout aussi efficace.
Les protocoles IMO sont différents des protocoles EMDR car ils vérifient d'autres points. Il est néanmoins possibles de combiner les protocoles en EMDR-IMO.

C'est quoi l'EFT par rapport à l'EMDR ?

C'est la seule méthode citée ici qui utilise les tapotements en priorité et uniquement.

L'EFT assure un rééquilibrage entre l’émotion et le corps, qui se fait avec un tapotement du doigt sur des points d’acupuncture.
L'EFT combine ainsi la PNL et certains principes des méthodes énergétiques (comme la médecine chinoise avec l'acupuncture).

L’EFT est une technique de libération émotionnelle.
Elle ne va pas traiter directement les traumatismes (comme l'EMDR ou l'hypnose). C'est pourquoi je la mettrai quand même à part des autres méthodes citées.
Par exemple, l’EMDR a pour principe de faire revivre au patient l’évènement traumatisant afin qu’il puisse en faire un évènement plus "commun".
Par contre, avec l’EFT, la technique ne permet pas de plonger complètement dans le traumatisme. Le praticien fait en sorte de l’effleurer.
L'EFT prend plutôt comme chemin de soulager les mauvaises pensées (qui peuvent être liées à des traumatismes).
C’est en effet une technique assez prisée pour traiter le stress ainsi que l’anxiété. Elle est aussi capable de gérer les peurs.

Et l'hypnose dans tout ça ?

Pourquoi l'hypnose a un intérêt pour les traumatismes et les émotions difficiles ?

L'hypnose se base sur un principe thérapeutique différent des méthodes précédemment citées. Nous allons voir quels sont les avantages de l'hypnose.
Certaines méthodes neuro-émotionnelles combinent les thérapies précédentes (EMDR et IMO), et l'hypnose. Ceux sont les méthodes RITMO (Retraitement de l'Information Traumatique par les Mouvements Oculaires ) et DNR.

Peut-on utiliser l'hypnose seule dans le traitement des traumatismes et des émotions difficiles ?

Oui, en hypnose il y a aussi des techniques pour travailler efficacement sur les traumatismes et les émotions difficiles.
Cette fois, le principe de base et l'intérêt est que l’hypnose permet à la personne venue consulter de se dissocier et de se détacher des évènements difficiles vécus.

Le 1ER intérêt est donc que la distanciation par rapport aux évènements est plus grande en état hypnotique que quand la personne est en état de conscience normal (comme avec l'EMDR et l'IMO).
En EMDR et en IMO, le patient revit l’évènement traumatique, avec bien sûr un certain nombre de précautions préalables quand même (un peu plus d'ailleurs en IMO qu'en EMDR).
En hypnose, la reviviscence de l'évènement traumatique est plus simple, mieux "acceptée" et plus "sécurisée".

Le 2EME intérêt est que l’évènement traumatique est davantage "modifié positivement" en hypnose.

  • Pour les méthodes précédentes basées sur la Stimulation Bilatérale Alternée (EMDR, IMO, ...), on vient « désolidariser » la mémoire de l’évènement et les registres représentatifs (lié à l’évènement) sclérosés dans le passé : perceptions, cognitions, émotions, sensations corporelles. Du coup, la trace de l'évènement est largement amoindrie. La réponse au facteur traumatique est modifiée.
  • En hypnose, quand l'évènement est revécu en état hypnotique, il est travaillé dans l'optique d'une finalité différente de ce qu’il a été. C'est le facteur traumatique qui est lui-même modifié, d'où forcément une réponse différente.
    Les ressources du patient au moment de la reviviscence de l’évènement sous état hypnotique sont réadaptées grâce à l'état "dissocié" (alors qu’elles ne l’étaient pas au moment réel). Et du coup les registres représentatifs de l’évènement sont forcément plus "positifs".
  • Sachant qu’en plus, en hypnose le ou la patiente est placée en situation de rêve éveillé ou de conscience modifiée. Pour être efficace, cet état hypnotique demande au sujet une aptitude à lâcher prise et à se laisser évoluer vers des suggestions qui, l’aident à se « désensibiliser ». Donc la personne traumatisée quand elle retourne dans le cœur de la scène traumatique est généralement bien plus apaisée que quand elle est consciente (comme en EMDR).
  • Le dialogue avec le sujet est alors plus important qu'avec l'EMDR, le thérapeute étant là pour accompagner en "direct" les processus.

L'hypnose peut être utilisée seule.
Ces différents avantages ont donc été rajoutés à des techniques telles que l'IMO et l'EMDR pour l'élaboration des méthodes RITMO et DNR.
Il existe également une technique EMDR-DMS : avec la Désactivation Multi Sensorielles (DMS) les mouvements alternatifs des yeux sont utilisés, mais également des stimulations auditives et kinesthésiques. La DMS est une méthode améliorée de l’EMDR car les protocoles suivis sont exactement ceux de l'EMDR combinés à un protocole d’hypnose fractionnée qui permet d’intégrer petit à petit l’expérience traumatique et de digérer le trauma.

Quelle méthode est la plus efficace pour agir sur les traumatismes et les émotions difficiles ?

Impossible de le déterminer à priori encore une fois.

L'efficacité dépend des patients (sensibilité, implication, niveau de conscience), du type d'empreintes laissées par les souvenirs traumatiques, du thérapeute ...

Il est toujours nécessaire d'avoir une ou plusieurs séances pour savoir quoi et comment travailler.

Ensuite il faut une ou plusieurs séances pour "sécuriser" le travail avec la technique appropriée. La mise en place d'un CADRE SECURISANT est indispensable.

Ensuite on estime que quand on réalise le travail proprement dit, avec l'EMDR par exemple, de 1 à 3-4 séances sont nécessaires par évènement traumatique.
Néanmoins, dans un certain nombre de circonstances il n'est pas nécessaire, ni possible de traiter chaque évènement, par exemple en cas de traumatisme complexe, d'anxiété ou culpabilité généralisées.

Les effets de ces méthodes (EMDR, IMO, RITMO, DNR, EMDR-DMS ...) sont rapides et fréquents dans les traumatismes et les phobies simples, mais
nettement plus longs et rares dans les traumatismes complexes et l’anxiété généralisée. Il faudra beaucoup de temps et d'autres méthodes de thérapie en plus (type thérapies émotionnelles, TCC avec thérapie d'acceptation et d'engagement, méthodes de relaxation, ...)


L’efficacité de ces différentes techniques neuro-émotionnelles est présumée équivalente à priori.
Sachant que pour faire une véritable comparaison entre les méthodes, il faudrait faire une véritable étude scientifique. Or ceci n'a jamais été fait et comme dans toutes les sciences humaines, il est excessivement difficile de faire des comparaisons randomisés car certaines techniques ne sont pas standardisées (comme l'EMDR) et les principaux facteurs sont des facteurs humains : patients (sensibilité, implication, niveau de conscience) et thérapeutes (plus ou moins précis, attentif, "doué" ...) et les interactions entre les 2.

Vous avez vu au travers des différentes méthodes que des différences existent.
Pour aller vers une méthode plutôt qu'une autre :
- Ce n'est pas vraiment le critère d'efficacité finale qui prédispose au choix malheureusement, sachant qu'il est quasi impossible de connaitre d'avance l'efficacité d'une technique, sauf si d'emblée en tant que patient vous ne croyez pas du tout à l'efficacité d'une méthode particulière ...).
- C'est plutôt vos caractéristiques en tant que patient (par rapport aux causes et conséquences des évènements à traiter) qui détermineront la méthode ou technique à privilégier. Certaines précisions ont d'ailleurs été apportées dans les paragraphes précédents. C'est ça qui détermine pour le thérapeute le choix des techniques à vous proposer.

Bien que personne ne puisse vous garantir l'efficacité à priori ni le temps exact requis, il faut TOUJOURS MIEUX FAIRE une thérapie en commençant par une méthode que rien faire du tout.

La méthode "magique à priori" n'existe pas. Elle sera magique si elle fonctionne de façon durable pour vous.


Si votre thérapeute vous propose plusieurs méthodes, il aura forcément une idée de laquelle il privilégie. Si vraiment vous pensez que une méthode pourrait être très efficace pour vous et que le thérapeute est d'accord, c'est la méthode à expérimenter en priorité.
En revanche, laissez votre thérapeute décider des séances préliminaires à mettre en place avant d'expérimenter la technique envisagée.
Et ne cherchez pas à précipiter les étapes, c'est trop important pour vous.


Auteur : Karine BIAVA (2022)
Psychothérapie et Art-thérapie à Peymeinade 06 530


Si vous sentez que vous avez besoin d’aide en cas d'émotions difficiles ou de situations qui reviennent constamment sous forme de flashback, vous pouvez entreprendre des séances de psychothérapie intégrative (hypnose, PNL, IMO, EMDR - DMS, art-thérapie, thérapies émotionnelles) pour solutionner durablement votre mal-être.
N'hésitez pas à prendre rendez-vous (hypnose, PNL, IMO, EMDR, art-thérapie, thérapies émotionnelles).
La théorie est une chose, en profiter vraiment en est une autre.

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