Comment ne pas être toujours en colère ou énervé ?

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Comment ne pas être toujours en colère ou énervé ?

Date de publication : 16/09/2022

Vous ne comprenez pas pourquoi vous êtes toujours en colère.
Vos relations de couple et votre rôle de parents vous dépassent. Etre sur les nerfs tout le temps est épuisant. Les psychologues reçoivent souvent des patients qui sont toujours sous pression.
Et bien souvent, après avoir crié ou vous être emporté, votre premier ressenti est la culpabilité.
Si vous ressentez toujours de la culpabilité, nous pouvons avec un suivi en cabinet travailler ce point et vous permettre de ne plus vous sentir coupable tout le temps. Mais si votre culpabilité se porte en ce moment essentiellement sur vos réactions colériques, vous pourrez peut-être diminuer votre sentiment de culpabilité en lisant cet article.

Vous avez le droit de vous énerver, de protester et de ressentir un mal être

"Même si on veut vous convaincre du contraire, vous avez ce droit : vous pouvez vous énerver. C’est d’ailleurs un besoin émotionnel.
Ressentir la contrariété, l'énervement, l’indignation et même la colère est la première étape pour affronter un problème.
Pensez que si vous vous limitez à ravaler votre colère encore et encore sans affronter ce qui vous fait du mal, vous altérez gravement votre estime de vous-même. »
Et pire encore, à force de ravaler les manifestations de colère, elles s’empilent en vous et finissent par éclater.
Se permettre de ressentir de l’énervement, ce n’est pas perdre le contrôle, ni montrer sa fragilité (lénervement est la colère de niveau 1).
Nous voudrions toujours montrer que nous maitrisons tout, mais ce n’est pas la réalité.
Et le lâcher-prise est pour certaines personnes bien difficile. Comme pour beaucoup de choses, cela s’apprend. C’est vrai que en l’apprenant avec un psychologue ou un thérapeute, vous vous sentirez bien mieux.
Mais même si vous parvenez à vous améliorer, ce n’est pas pour ça qu’il faut désactiver cette émotionnalité désagréable (de colère) pour la cacher, la refuser et la nier.

Les colères ont un objectif très clair : nous inviter à résoudre une menace concrète.


D’autre part, nous savons tous que le quotidien met toujours à l’épreuve notre équilibre émotionnel.
Il y aura des personnes qui vivront éternellement offensées et celles qui ne prendront jamais rien de personnel.
Chacun d’entre nous avance via un filtre déterminé, avec lequel on laisse passer ou pas certaines émotions et pensées.
Si vous venez pour des séances de thérapie, je vous accompagnerai pour changer et assouplir vos filtres. Cependant, tout a une limite et une frontière infranchissable.

L’énervement a une raison d’être et l’exprimer de manière respectueuse au moment adapté et à l’instant le plus adéquat est quelque chose de cathartique et de très sain.


Ne vous en servez pas pour diminuer votre estime de vous.
Ne laissez pas certaines personnes se servir de ça pour vous rabaisser en disant que vous êtes malade, que vous avez un problème ou autre.
Nous vous proposons de réfléchir à cela.

S’énerver, protester et donner de la voix à ses émotions aide aussi

Aussi curieux que cela puisse paraître, les livres qui nous expliquent ou argumentent à propos des bienfaits de l’énervement ou de l’indignation sont très peu nombreux. Traditionnellement, on a toujours associé ce type d’émotion au manque de contrôle, au manque de tempérance, de tact et de discernement au moment de gérer une certaine contrariété.
Mais il faut savoir, comme dans tout processus de deuil, qu'il est nécessaire de franchir le cap vers l’acceptation de ses propres émotions, avant de les canaliser, de les transformer.
Savoir ce que je ressens et pourquoi je le ressens est vital pour résoudre une croisade émotionnelle.

Une accumulation plutôt qu’une frustration isolée

On assimile les énervements et la colère, à la frustration ou à la répugnance envers quelqu’un ou quelque chose. Et donc à un évènement isolé.
OK au départ l'énervement ou la première colère sont déclenchés par une frustration. Mais à chaque « colère » non vécue extérieurement ou non agie, il y a de l’accumulation.
C’est souvent une accumulation de ‘beaucoup de petits actes qui forment un tout’. C’est comme un moustique qui vole dans notre chambre chaque nuit, à tel point que nous n’arrivons plus à dormir et nous sommes incapables de focaliser notre attention sur autre chose que ce moustique. Et ça n’est qu’au bout d’un certain temps qu’on se lève et qu’on agit.
Et c’est ici qu’intervient le plus important : sans gêne, il n’y a pas de possibilité de changement.

Toute émotion désagréable a un objectif : elle veut que nous agissions.

S’énerver de manière intelligente

En fait les émotions désagréables, comme la peur et la colère, sont des avertissements qui nous conduisent à mettre en marche des comportements appropriés afin d’éviter ou de se défaire d’un danger.
Prêter attention à ce qui nous gêne, nous indigne et nous fait perdre notre calme est une preuve de compréhension de soi.
Agir en cohérence avec ces émotions démontre sans aucun doute notre intelligence émotionnelle. Il ne faut pas avoir peur des émotions dites « négatives ».
Au contraire, les comprendre et les gérer est la clé authentique de notre croissance personnelle.
Voyons à présent comment nous devrions agir dans ces cas et quels sont les aspects qu’il est important de délimiter pour comprendre cela.

  • Quiconque vit éternellement offensé est voué à un mal-être éternel. Il y a des batailles qui ne méritent pas d’être livrées, il y a des aspects qui ne méritent pas notre attention et des conversations qu’il vaut mieux ne pas commencer ou ne pas alimenter. Énervez-vous pour ce qui menace vraiment votre équilibre personnel, mettez de la voix face à ce qui attaque votre estime de vous-même et défendez-vous avec fermeté quand quelqu’un ose vous faire du mal. Chaque situation résolue, affrontée ou chaque besoin défendu doit vous apprendre que l’inactivité, le silence et le fait d’avaler des émotions fait mal et rend malade
  • Intérioriser les étapes : écoutez, ressentez, éclaircissez et agissez. Autrement dit, écoutez tout d’abord la stimulation qui vous offense ou vous fait mal. Ensuite, prenez conscience de vos émotions, et ressentez l’énervement. Puis, respirez et mettez en ordre vos priorités.
    “Je dois agir et mettre des limites en signifiant que je ne veux que l’on me traite de cette façon. Je ne dois pas laisser l’énervement m’immobiliser au point de m’empêcher de penser. Je l’utiliserai pour agir de manière intelligente.”
  • Se « défendre » avec respect est possible. Se disputer de manière assertive et sans agresser verbalement celui qui se trouve face à nous est essentiel. Quelque chose que l’on peut et que l’on doit faire via l’intelligence émotionnelle. Ceci s’apprend.
    Dans quelques semaines, je mettrai sur ce blog un article expliquant en détail la colère, ses raisons et comme travailler en détails sur elle.
    Tout psychologue ou psychothérapeute peut vous suivre et vous aider à savoir vous affirmer. On est effectivement dans l’apprentissage de l’affirmation de soi.

Auteur : Karine BIAVA (2022)
Psychothérapie et Art-thérapie à Peymeinade 06 530

Si vous sentez que vous avez besoin d’aide pour ne plus souffrir de vos colères et de votre culpabilité et vous sentir libre de vivre votre vie, vous pouvez entreprendre des séances de thérapie pour solutionner durablement votre mal-être.
N'hésitez pas à prendre rendez-vous.
La théorie est une chose, en profiter vraiment en est une autre.

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NB: extrait de "Vous avez le droit de vous énerver, de protester et de ressentir un mal être (Nos Pensées) 2017"

© Photo : Pexels / Piacquadio