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Date de publication : 27/12/2022

Le deuil joue un rôle plus important qu'on ne le pense dans nos vies. Qu'est-ce que le deuil ou la perte ? Comment y faire face ? Comment franchir les étapes d'une perte ?
Le deuil est une expérience universelle, à laquelle sont confrontés tous les individus, souvent même à d'innombrables reprises. Vous découvrirez pourquoi et comment plus tard.

Le deuil désigne tout d'abord la perte liée au décès d'un être proche, qu'il s'agisse d'un parent ou d'une personne chère. Mais par extension, on applique aussi ce terme à l'ensemble des pertes et des frustrations, réelles ou symboliques, ayant une valeur significative pour un sujet donné. Le deuil est le passage d'un "avant" à un "après".

Le deuil est un processus complexe et personnel qui varie d'une personne à l'autre. Il peut être TRES difficile de faire le deuil de quelqu'un ou de quelque chose, que ce soit la perte d'un être cher, la fin d'une relation, un changement de vie ou tout autre événement important.
Et pour TOUT ceci la thérapie est une aide importante pour aller le plus profondément dans le processus, pour éviter le plus possible qu'il "redémarre" un jour, quand on ne s'y attendra plus.

Si nous ne pouvons pas toujours choisir la situation qui se présente à nous (une perte d’emploi, un divorce,…), nous pouvons néanmoins choisir la réponse qui sera la nôtre face à cette même situation.

Nous choisissons le sens que nous allons donner à ce qui s’impose à nous, et à ce que nous allons faire à partir de ce qui est là.
Si vous pensez qu'un deuil n'est pas encore fait pour vous, prendre RDV avec un thérapeute évitera une souffrance qui reviendrait à un mauvais moment.

Qu'est-ce que le deuil ?

Le deuil désigne tout d'abord la perte liée au décès d'un être proche ou même d'un animal, mais aussi les pertes et les frustrations liées aux "fins" de situations (un statut professionnel, une relation amoureuse ou amicale, un divorce, une séparation, un déménagement, un changement d'école, un changement de vie, une bonne santé à cause de l'apparition d'une maladie ...), de concepts (son enfance, son innocence, un rêve ...), voire même d'objets "sentimentaux" (un vase qui se casse, des bijoux volés, une voiture accidentée, ....), etc.

Le deuil désigne également la réaction psychologique consécutive à cette perte, qu'il s'agisse des différents états traversés par "l'endeuillé" (notamment la tristesse propre au deuil en tant qu'évènement), ou du processus psychologique évolutif et prolongé face aux différentes étapes ("travail du deuil") conduisant naturellement à la fin de cette expérience de perte.
Et dans ce cas là, il est fréquent de constater que peu importe la cause du deuil, les étapes du processus de deuil sont les mêmes.
Suivant l'objet de la perte, elles différent bien sûr par leur durée et par leur intensité.

Le deuil marque la fin définitive. Notre vie est faite d'ailleurs de "débuts" et de "fins", donc de deuils. Comprendre ce travail de deuil est donc FONDAMENTAL dans la vie car elle est jalonnée de "pertes pour chacun. Ce travail est un des objectifs principaux du travail thérapeutique.

Nous y reviendrons plus tard.

Quels peuvent être les différents types de deuils ?

Comme nous l'avons vu précédemment, hormis les décès, il peut être nécessaire de faire le deuil pour :

▲ Une étape de vie qui se termine (un travail qui se termine, le passage de l'enfance à l'âge adulte, de la vie de femme ou d'homme à la vie de parents, du travail à la retraite, etc.)
▲ Une relation qui se termine (un divorce, une rupture, la fin d'une amitié, etc.)
▲ Une ancienne version de soi, pour accepter ou s'adapter pleinement à une nouvelle identité (deuil du "moi-célibataire" fêté par "l'enterrement de vie de garçon", lors d'accidents de vies : le "moi" sans la maladie ou le handicap, etc.)
▲ Une pathologie (après la rémission d'un cancer par exemple, la vie d'une personne s'étant reconstruite souvent autour de la maladie, quand c’est terminé, elle peut se retrouver perdue, sans but)
▲ Une problématique (faire le deuil de qui la personne était avant cette problématique, par exemple dans un cas d'alcoolisme, ...)

Et ce ne sont que quelques exemples.

On vit UN deuil lorsqu’on éprouve une perte significative, que ce soit à propos de quelque chose ou de quelqu'un.

Le lien est le point de départ de tout processus de deuil. C'est pourquoi la manière et l'intensité avec lesquelles le deuil est vécu au sujet d'une perte est unique et individuel pour chaque personne, en rapport avec le lien particulier que celle-ci entretenait avec la personne ou chose perdue.

Quelles sont les étapes ou phases d'un deuil ?

Suivant les auteurs, le nombre de phases différe.
Je vous présente ici 3 descriptions des étapes d'un deuil.
Ceux sont uniquement des concepts (qui bien sûr se retrouvent dans la réalité mais pas toujours de façon aussi claire).
Ces théories sont des simplifications d’un processus complexe qui peut subir des variations.
La théorie que je privilégie en thérapie est celle en 4 étapes (présentée en dernier).

Quelque soit la cause du deuil (comme vu ci-dessus), la souffrance évolue au fil du temps et de l’apparition d’éléments propres au vécu du patient.
Et il n'y a pas dans la théorie de notion de temps.
On observe également qu'il n'y a pas non plus d'évolution linéaire : une phase n'est pas terminée qu'une autre commence ou les phases ne se font pas exactement dans l'ordre annoncé.

PAR CONTRE, le fait de reconnaitre l'étape à laquelle on se situe aide à savoir comment la "travailler à fond" pour "éviter" qu'elle ne revienne par surprise à un moment où on ne l'attend plus. C'est cela l'intérêt principal de travailler certains deuils avec un thérapeute.

Description du processus de deuil avec les 5 étapes

Généralement on entend parler des " 5 phases du deuil" de la psychiatre Elisabeth Kübler-Ross quand on perd une personne chère.
Or, le deuil (décès) n’était pas l’objet de la recherche menée par Kübler-Ross. La psychiatre étudiait plutôt les étapes que doit traverser une personne qui vient d’apprendre qu’elle souffre d’une maladie incurable, et donc qu'elle doit faire le deuil de la version d'elle-même qu'elle était avant.

LES 5 ÉTAPES du deuil (passage d'un "avant" à un "après")
1. Déni
Refus conscient ou inconscient d’admettre que quelque chose est vrai : un diagnostic, des séquelles, la sévérité d’un problème ou le besoin d’une intervention, ou même le décès.
2. Révolte
Acte physique ou émotif par lequel le patient tente de blâmer quelqu’un, de trouver un coupable.
3. Marchandage
Processus de "négociation" par lequel le patient tente de retarder l’inévitable ou de prendre ses distances de la réalité de la situation, en "échangeant" quelque chose d'important pour lui contre la fin de ce qu'il vient de perdre.
4. Dépression
Sentiment de perte de contrôle ou de désespoir par rapport à la situation.
5. Acceptation
Sentiment de stabilité ou de résignation alors que le patient devient un participant actif dans sa vie.

Description du processus de deuil avec les 7 étapes

LES 7 ÉTAPES du deuil
1 – Sidération, Choc et Déni
La personne éprouve un choc à l’annonce de la perte.
Le choc est un mécanisme de défense inconscient envers une situation qu’une personne pense ne pas pouvoir gérer. Lors de cette phase, la personne nie l’information reçue, pense qu’elle rêve et ne supporte pas qu’on la ramène à la réalité, la douleur étant insupportable.
La personne en état de choc n’est plus capable d’effectuer les tâches les plus simples ni prendre les décisions de base.
2 – Douleur, Culpabilité et/ou Tristesse
Lors de cette étape, la personne endeuillée se rend compte que la perte est réelle.
C’est une phase chaotique et effrayante car la personne ressent une douleur psychique intense.
La douleur pousse parfois la personne endeuillée à sentir de la culpabilité, à se considérer comme responsable de la perte, comme une tentative de reprendre le pouvoir.
Arrive aussi très vite la tristesse, et souvent s’installe.
3 – Colère
La colère reflète le sentiment d’injustice légitime que la personne ressent face à ce qui lui est arrivé. Elle choisit parfois inconsciemment de dévier cette colère sur une personne désignée comme responsable de la perte. La personne en deuil se sent frustrée et blâme parfois les autres pour la perte subie.
Alors même que dans la majorité des cas ce blâme n'est pas justifié, la personne en souffrance n’est pas en état de le comprendre et d’accepter cette réalité.
La conscience aigüe de la perte pousse la personne à souffrir bruyamment. Cette forme d’expression de la douleur est importante et permet de la soulager.
4 – Marchandage
Lors de cette phase, la personne tente de minimiser la perte. Elle voudrait imaginer un autre scénario, une manière d’inverser la situation ou de la compenser.
5 – Dépression et douleur
Ici, la personne accepte la perte et ses conséquences apparaissent concrètement.
Dépression, perte de moral, la personne en deuil est au désespoir et se comporte passivement. Malheureusement, certaines personnes s’arrêtent à ce stade…
En fait, cette dépression est le signe d’une amélioration psychique face au deuil. C’est un moment structurant (comme toute dépression quand cela se déroule jusqu'au bout) du processus de deuil.
6 – Reconstruction
Il s’agit d’une phase durant laquelle la personne déprimée s’ouvre à nouveau aux autres et accueille des activités, ceci dans le but d’échapper à la douleur. Commence ici le processus de reconstruction. La personne en deuil cherche des moyens pour sortir de sa peine.
7 – Acceptation
La personne accepte le fait que la réalité ne puisse être changée. C’est une période de paix, où elle s’autorise à vivre sans l’autre et à faire des projets d’avenir.

Description du processus de deuil en 4 tâches

C'est certainement cette description qui peut le mieux vous accompagner si vous êtes en "deuil".
Ceux qui sont venus en thérapie au cabinet savent à quel point je place les actions (engagées) comme outils privilégiés pour faire face aux moments difficiles. C'est un pilier de la thérapie d'acceptation et d'engagement. Je vous explique plus loin comment la thérapie est utile en cas de deuil difficile.

Les 4 TACHES du deuil

Pour avancer dans un deuil, les 4 tâches sont :
1. Accepter la réalité de la perte
2. Accepter de vivre à travers la douleur du deuil
3. S’adapter à un environnement dans lequel la personne décédée ou la "chose" perdue est absente
4. Trouvez un lien durable avec la personne décédée ou la situation perdue tout en s'engageant dans une nouvelle vie

1. Accepter la réalité de la perte
Intellectuellement et émotionnellement, c'est-à-dire accepter à la fois la perte et le "nouveau monde" sans la personne ou la situation perdue. Faire face dans tous ses aspects à la réalité que CE que l'on a perdu ne reviendra pas.
Il s'agit d'acter le fait que la relation est rompue et que l'on n'y peut plus rien, même si on ne le comprend pas.

2. Accepter de vivre à travers la douleur du deuil
Ressentir émotionnellement toute la souffrance de la perte et ressentir de nouveau des émotions agréables. On éprouve un large éventail d’émotions, telles que la colère, la culpabilité, la peur, la dépression, la tristesse, le désespoir, etc. Il s'agit d'intégrer la complexité de la vie.
Cette tâche prend du temps. Elle exige de la personne endeuillée qu’elle reconnaisse ces différentes émotions et la douleur, plutôt que de supprimer ou d’éviter ces sentiments, afin de les surmonter. Bien souvent cette tâche n'est pas vécue complètement (sauf si vous êtes "entrainé").

3. S’adapter à un environnement dans lequel la personne décédée ou la "chose" perdue est absente
S'adapter au nouvel environnement et acquérir quelque fois de nouvelles compétences. La position ou le rôle de l'endeuillé change. Il s'agit d'accepter de vivre autrement.

"La douleur est inévitable, mais la souffrance est facultative. En effet, le changement n'est jamais douloureux. Seule la résistance au changement est douloureuse."

"Tout est changement, tout évolue, tout est en devenir, non pour ne plus être, mais pour devenir ce qui n'est pas encore." (Epictète)

4. Trouvez un lien durable avec la personne décédée ou la situation perdue tout en s'engageant dans une nouvelle vie
On n'oublie jamais la relation ou la situation perdue, ni la place qu'avait la personne décédée ou la chose perdue mais il s'agit de se créer une nouvelle relation intérieure, un NOUVEAU lien intérieur.
Par exemple, nous avions l'habitude de nous nourrir de l’autre, et maintenant nous allons trouver notre nourriture à l'intérieur de nous même.
Cela s'appelle le détachement.
L’objectif est de trouver une nouvelle "identité" en allant de l’avant et en recommençant à vivre. Cela nécessite souvent de renoncer à ses attaches afin que de nouvelles relations significatives puissent commencer à se former.
Si vous voulez "apprendre" le détachement, vous pouvez prendre RDV pour quelques séances de thérapie pour en expérimenter les mécanismes.

Le fait de s’atteler à ces quatre tâches de deuil peut aider les personnes endeuillées à accepter leur perte .

Quelles sont les défenses face à la souffrance du deuil ?

Face à une perte, nous utilisons des défenses psychologiques, qui sont souvent inconscientes, et des moyens d'adaptation qui sont habituellement conscients et volontaires.

Si vous ne trouvez pas que les processus de deuil ci-dessus correspondent à ce que vous vivez, je vous présente ci-dessous les mécanismes que vous avez peut-être mis en place dans le deuil.
Cela pourrait aussi vous soutenir dans la compréhension de ce que vous ou un de vos proches vivez dans le deuil.
Si vous souhaitez voir votre mécanisme de défense évoluer, vous pouvez le faire avec l'aide d'un thérapeute.

LES MÉCANISMES DE DÉFENSE
Les mécanismes de défense regroupent une série de mécanismes inconscients mis en œuvre par un être humain pour supporter une situation difficile et/ou lutter contre l’angoisse. Ils sont utilisés à tout moment par les personnes endeuillées.

Exemples de mécanismes de défense :

Combativité ou sublimation : transformation de l’événement difficile en action positive. L’énergie permet de diminuer le découragement et laisse place à l’espoir et la confiance
Déni : c’est le refus de croire la réalité
Dénégation: connaître la réalité mais la rejeter car elle est inacceptable
Déplacement : c’est transférer son angoisse sur autre chose que le deuil
Isolement : c’est la description d’une situation grave et connue avec un détachement et une précision surprenante pour l'entourage
Projection agressive : la personne est agressive et rend l’interlocuteur responsable de la situation
Rationalisation : la personne tente de comprendre (à outrance) l’origine et la raison de la situation pour mieux la contrôler, la maîtriser
Régression : reprise d’attitudes ou de comportements anciens par rapport à son statut actuel

Qui a besoin d'une thérapie pour un deuil ?

Il existe des deuils compliqués ou même des deuils pathologiques.
Le deuil compliqué est caractérisé par une perturbation du "travail de deuil" qui ne s'engage pas ou qui ne parvient pas à son terme.
Le deuil pathologique est caractérisé par la survenue de troubles psychologiques ou psychiatriques durant la période du deuil.

Vous pouvez dans un deuil compliqué ou un deuil pathologique avoir besoin d'une thérapie. Vous pouvez aussi vouloir passer le deuil de façon plus sûre en étant soutenu et là des séances de thérapie sont également recommandées.

Si vous consultez un psychopraticien ou un psychothérapeute ou un psychologue, il saura vous indiquer si vous êtes concerné. L'idéal sera de mettre en place grâce à des séances de thérapie un travail de deuil.

Je vais maintenant vous donner en dessous quelques indications sur ce que nous voyons très souvent en thérapie.

Quel est l'intérêt de travailler un deuil en thérapie ?

Au cabinet, le travail de deuil est basé sur les tâches indiquées ci-dessus dans le dernier modèle.
MAIS bien évidemment, il est avant tout adapté en fonction de la cause du deuil et de vos difficultés propres.

Les techniques utilisées sont tirées de l'art-thérapie, de l'hypnose, de la thérapie d'acceptation et d'engagement, de la TCE, ...

Je vous rappelle les éléments fondamentaux de l'ACT (thérapie d'acceptation et d'engagement) car les principes de cette thérapie sont parmi les meilleurs soutiens que je vous propose en thérapie avec l'art-thérapie.

La thérapie ACT permet de sortir des situations où l’on se sent coincé, impuissant et enfermé dans ses pensées. C'est pour ça qu'elle accompagne le deuil (notamment le processus de deuil en 4 tâches cité plus haut).

Les deux piliers de la thérapie sont :

l’acceptation de ce que l’on ne peut pas contrôler
l’engagement dans des actions qui nous rapprochent de ce qui est le mieux pour nous.

La thérapie ACT aide à retrouver un sentiment d’avancement et de progression dans sa vie en favorisant l’adaptabilité et la résilience.
Cette thérapie a prouvé son efficacité pour lutter contre l’anxiété et la dépression, aider à la réduction du stress, à la gestion des maladies chroniques.

Si la douleur du deuil n’est pas reconnue, elle se manifestera d’autres façons, à travers un comportement anormal et des problèmes physiques et psychologiques.

Tout le monde ne ressent pas la douleur avec la même intensité.
Une personne n’est généralement pas préparée au tourbillon d’émotions qui l’envahira au cours du processus de deuil. Même si la perte était prévisible. Ou que la perte concerne un "objet perdu".

Maintenir la négation de la perte, à long terme, fera perdurer le processus de deuil. Les personnes qui évitent consciemment la douleur ne la laissent pas non plus partir.
Une aide psychologique est donc vitale dans les cas où cette tâche stagnerait.

Il y a des cas aussi où la personne n'arrive pas à franchir une tâche ou bien l'accomplit partiellement.
Du coup, la personne pense avoir fait le deuil de ... mais il suffit d'un signe même des dizaines d'années plus tard pour que tout revienne comme une lame de fond.
Et même dans certains cas, on peut parler d'un traumatisme avéré.

Je ne sais pas si on gagne forcément du temps car on travaille un deuil avec un psychothérapeute ou un psychologue. Certains le pensent.
En tout cas le but n'est pas de raccourcir la souffrance mais plutôt de faire en sorte qu'elle soit une véritable occasion de renaître différemment et plus "riche" qu'avant.

Le travail du deuil est à adapter au cas par cas mais vous pouvez découvrir en dessous quelques pistes.

COMMENT TRAVAILLER UN DEUIL OU UNE PERTE ?

Accepter de traverser les différentes émotions liées au deuil.
Cela suppose que l'on accepte de vivre le flux émotionnel (colère, impuissance, injustice, tristesse, ....). Et que l'on "travaille" chaque émotion avec le niveau de souffrance et le temps nécessaire. Il est important de ne pas créer de blocage émotionnel.
"Communiquer" avec l'objet du deuil.
Cela suppose d'apprendre à "communiquer" avec la part que l'"objet" du deuil a laissée à l'intérieur de nous. Cela peut permettre de dire des choses qui n'auraient pas pu être dites, de travailler sur des choses inachevées,.. de continuer à construire en prenant appui sur tout ce que "l'objet" du deuil nous a transmis
Le rituel de passage.
C'est un aspect qui s'est beaucoup perdu dans notre culture et dans notre société. C'est pourtant très important pour que la pensée puisse intégrer ces transitions. Souvent, à la suite d'une perte, on est amené à se rendre compte combien un "rituel" de passage est nécessaire pour reprendre contact avec notre force intérieure.
Faire un "tri".
Généralement, quand un deuil n’est pas fait, tout est mélangé entre ce qui fait mal et les bons moments, et ce qui fait mal prend souvent le dessus. Faire un tri dans tout cela est donc nécessaire. Cela permet de garder dans le présent ce qui est utile et de remettre dans le passé ce qui y a sa place. Parfois, perdre quelque chose est absolument nécessaire pour aller plus loin
Travailler sur le lien.
Il y a souvent cette sensation d’être "lié" extérieurement à l’objet du deuil, ce qui empêche d'avancer car la perte est justement la disparition de l'objet. Il est donc question soit de travailler le lien interne soit de créer un autre lien.
Par exemple quand nos enfants prennent leur indépendance, le lien qui était présent pendant leur enfance ne peut pas rester le même aujourd'hui.
Parfois, une raison pour perdre quelque chose ou quelqu'un est de nous aider à prendre conscience de notre degré de dépendance envers l'objet de cette perte. Plus il est difficile d'accepter de perdre et plus cette perte attire notre attention sur le fait que nous ne vivons pas librement; notre bonheur dépend trop de ce bien ou de cette personne.
Garder à l'intérieur de soi une part de l'objet du deuil, pour nous accompagner dans le présent pour le futur. Cela permet aussi de s'autonomiser avec ce que nous apportait l'objet du deuil

Sachez qu'il est impossible de prévoir d'avance combien de temps est nécessaire pour évoluer dans une perte ou un deuil.

Ce qui est certain est que plus vous avez conscience de ce qui se joue, plus vous saurez comment aborder les différentes étapes. Et surtout vous éviterez de bloquer certaines étapes car il y a toujours un risque qu'une étape bloquée ressorte beaucoup plus tard, à un moment où on ne s'y attend plus.

SI vous sentez que vous avez une difficulté à dépasser une perte, le mieux est de consulter un thérapeute le plus rapidement possible.

Auteur : Karine BIAVA (2022)
Psychothérapie et Art-thérapie à Peymeinade 06 530

Si vous sentez que vous avez besoin d’aide car vous sentez que quelque chose reste bloqué en vous, que vous n'avez toujours pas digéré quelque chose, que vous n'avez pas vraiment fait votre deuil et que vous ne trouvez pas de solutions face à vos difficultés, vous pouvez entreprendre des séances de thérapie pour solutionner durablement votre mal-être.
N'hésitez pas à prendre rendez-vous (hypnose, PNL, IMO, EMDR - DMS, art-thérapie, thérapies émotionnelles, thérapie des schémas).
La théorie est une chose, en profiter vraiment en est une autre.

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